vendredi 22 février 2008

HXA, Lycée du Parc 1959

Nous étions 45 en classe de Math-Sup au Lycée du Parc en 1959. Nous voici sur la photo de classe, blouses grises pour la plupart, 3 filles seulement (qui trouvèrent leur mari dans la classe, et l'ont gardé !). Plus Henri, notre prof de maths, guère plus âgé que nous :


Nous nous sommes revus plusieurs fois depuis. Tous les 5 ans d'abord. A l'approche du cinquantenaire, les rencontres se font plus fréquentes... Tous les 2 ans maintenant ! Des anciens d'une Grande Ecole se rencontrent parfois, c'est plus inhabituel pour une classe préparatoire. L'existence d'un noyau lyonnais initial de bons copains l'explique, mais plus encore le fait qu'issus de la même classe de Maths-Sup nous n'ayons pas à comparer nos réussites réciproques, ignorants ou oublieux que nous sommes des écoles faites par les autres.

Nous étions 16 lors de notre dernière réunion d'Annecy en septembre 2007, et 4 autres habitués de nos rencontres n'avaient pu venir. Ci-dessous, un bout de souvenir vidéo avec nos conjoints :


Nous nous retrouverons à Belle-Ile en septembre 2009 pour fêter le cinquantenaire. Plusieurs autres auxquels j'en envoyé le DVD souvenir de nos rencontres précédentes m'ont dit qu'ils viendraient volontiers à cette occasion. Nous devrions approcher les 25 participants (plus conjoints) plus de la moitié de la classe 50 ans plus tard. Et avec Henri en prime qui n'habite pas loin ! Bravo...

lundi 18 février 2008

Trinidad (Cuba)

Trinidad est probablement la plus jolie ville de Cuba, elle est d'ailleurs inscrite au Patrimoine de l'Humanité de l'Unesco. Ce qui permet une réhabilitation progressive des maisons, rues et palais. Sa fondation date de 1514, mais son heure de gloire commença au milieu du XVIIIème siècle avec l'exploitation de la canne à sucre dans les usines alentour mais dura à peine plus d'un siècle, la betterave la supplantant à la fin du XIXème siècle. Mais durant cette période, les grandes familles rivalisèrent dans les palais qu'elles construisirent. Certains sont encore en réfection, mais ceux que l'on peut visiter sont magnifiques et recèlent de magnifiques pièces de collection.
La vidéo qui suit donne une idée de la beauté de cette (petite) ville cubaine.

samedi 16 février 2008

Farrou, histoire d'une maison (3)


La descente de Maleville dont on a parlé plus tôt a joué un rôle capital dans le devenir de la maison de Farrou. Les camions fous des années 50 qui rentraient dans l'hôtel de Cardaillac ont continué de dévaler cette route de Rignac. C'est ainsi qu'une femme qui se trouvait devant la maison fut écrasée et mourut dans les années 80. Ma mère avait loué la maison puis elle l'a vendue.
Dernier avatar : un autre camion est par la suite rentré dans la maison, et l'a à moitié détruite ! En définitive, elle a été rasée... Elle n'existe donc plus !
On peut le voir sur la photo aérienne ci-contre où j'ai indiqué son emplacement antérieur, cela fait bizarre quand on passe devant maintenant de ne plus voir la maison où l'on a passé enfant plusieurs mois de vacances.
Cette photo montre aussi que les champs qui se trouvaient en face ont laissé la place à des hangars et des bâtiments industriels. La route elle-même a été détournée, et son tracé largement modifié.

Dernière triste histoire de Farrou : en juillet 1994, Monseigneur Marty qui avait été Archevêque de Paris, juste avant le cardinal Lustiger, y trouva la mort à plus de 90 ans. Il fut happé, dans sa 2CV, par un train au passage à niveau de Farrou. L' encyclopédie Wikipedia rappelle qu'il aurait déclaré en recevant en cadeau de départ cette 2CV : « Elle me conduira au paradis »...

jeudi 14 février 2008

Piles rechargeables


A gauche, un chargeur de batteries type L06 avec 4 piles rechargeables : 28 euros chez Carrefour

A droite, 4 piles type L06 standard : 2,70 euros.

Au bout de la 9ème recharge, vos piles sont gratuites. Et entre temps vous n'avez pas pollué avec 36 piles standards, même jetées dans les conteneurs que Carrefour met à disposition pour cela.

Pourquoi donc tant de personnes continuent-elles à acheter des piles non rechargeables ? En Afrique, bien souvent une femme achète du riz juste pour la journée. Mais c'est parce qu'elle n'a pas l'argent pour en acheter en plus grande quantité, ce qui pourrait lui faire faire des économies. Mais nous en France, en sommes-nous là ?

lundi 11 février 2008

Les liens du sang

Confortablement assis dans mon fauteuil, je m'apprête à voir le film "Les liens du sang".

Début avec présentation du cadre général. Comme je sais que l'action se passe dans les années 70, après que Cluzel aît passé 10 ans en prison, je me dis que les couleurs un peu brunâtres
doivent imiter une sorte de sépia pour faire "vieux". Puis je me dis que c'est pour faire des flash-backs. Mais comme ces couleurs marronnasses continuent, je me reconstruis l'histoire en me rendant compte qu'il n'y a pas vraiment de flashbacks. Le temps de me remettre dans une certaine unité de temps, je me demande si cela a été filmé en DV. Mais l'image n'est pas pixellisée, juste "sale". Même mes vidéos à moi sont plus lumineuses. On est déjà à la moitié du film, et j'en conclue que ces couleurs insupportables sont un parti pris esthétique. L'histoire est intéressante, le jeu des acteurs excellent, mais cela ne m'empêche pas de continuer à me demander "Mais pourquoi des images aussi ternes ?" Comme en plus il y a des gros plans, les visages terreux ne mettent pas en valeur le pauvre Guillaume Canet, plutôt mignon aux dires du public féminin. Je sors du film et j'en suis encore à me demander si en fait c'était le projecteur de la salle qui était fautif. Ce qui n'est à l'évidence pas le cas.

Bref, un film gâché par une image "dégueulasse", tout simplement.

Farrou, histoire d'une maison (2)

Farrou était, dans les années 50, un hameau de quelques maisons sur la route principale passant juste devant la maison et menant de Villefranche de Rouergue, à 4 kilomètres, à Figeac vers le nord. C'était aussi un croisement avec la route venant de Rodez via Lanuejouls et Rignac. Ce croisement était particulièrement dangereux puisqu'à la fin d'une forte descente, la côte de Maleville. La ligne du train allant à Paris passait à une centaine de mètres, avec un passage à niveau juste avant ce croisement. Et en face de cette côte, il y avait le restaurant, actuellement le Relais de Farrou, tenu à ce moment-là par la famille Cardaillac bien connue dans la région. Je me souviens qu'à cette époque, plus d'une fois un camion sans frein s'était empalé à l'entrée du restaurant !
Cardaillac tenait aussi une station-service Azur, ancêtre de Total et qui s'appelait alors "Desmarais Frères" comme son avant-dernier PDG. Je n'ai pas trouvé sur internet d'autre image qu'une pompe Fina, marque tombée elle aussi dans le giron de Total. J'allais passer des après-midi à la station avec Jacky, le fils Cardaillac.
Et les jours précédents le Grand Prix de Farrou, une course motocycliste réputée, on pouvait admirer les pilotes de Norton et Gilera venant régler leurs machines. C'était l'époque de Pierre et Georges Monneret, un père et son fils si je me rappelle bien.

Mes grands parents habitaient Saint Etienne quand ils ont acheté cette maison, et y ont fait des travaux importants dans la perspective de s'y installer pour la retraite.

Mon grand-père y avait un jardin qu'il entretenait avec soin : il nous fallait faire très attention de ne pas marcher en dehors des allées soigneusement trâcées. Un neveu qui, bien plus tard, avait gambadé sans faire trop attention s'était vu réprimander par Fernand qui, pince sans rire, l'avait admonesté en lui disant " Si tu n'arrêtes pas de faire l'idiot, je te casse un bras " ! Le pauvre gosse s'était enfui terrorisé...

Ce jardin était bordé par un petit ruisseau, l'Algouze, qui se jetait un kilomètre plus loin dans l'Alzou, connu à cette époque pour héberger des écrevisses très appréciées.

En vacances à Farrou, mes soeurs et moi avons passé des heures dans ce ruisseau. On y pêchait des goujons, que l'on mettait ensuite dans des bouteilles où on les oubliait. Une année, nous avons même construit un pont de rondins pour le traverser.

Au-delà du jardin, il y avait un grand pré où se trouvait parfois un troupeau d'oies dont on se méfiait car elles étaient menaçantes et on disait qu'elles pouvaient s'attaquer à des enfants...
Souvenirs de noisettes bien mûres, de prunes violettes le long des chemins. Et de sanguète : il s'agissait du sang frais d'un poulet que l'on venait d'égorger, versé dans une poêle comme une omelette, tourne et retourne, un filet de vinaigre, c'est tout.
Les poulets venaient de la ferme d'en face où habitaient les Monmaillou. C'était l'époque où les paysans s'entr'aidaient en allant les uns chez les autres au moment de la moisson. La moisonneuse-batteuse passait alors une journée dans la cour en face, les femmes s'affairant pour préparer des repas pantagruelliques à de rudes gaillards maniant la fourche dans un bruit assourdissant et un nuage de poussière.

La (triste) fin de la maison de Farrou bientôt...

vendredi 8 février 2008

La mue de la cigale

Un jour, en Grèce, une cigale qui s'installe sur un pied de table et qui fait sa mue. Une petite vidéo instructive.


jeudi 7 février 2008

Farrou, histoire d'une maison (1)


C'est en 1856 que Louis Moly (1830-1887), cordonnier, achète un terrain à Farrou, près de Villefranche de Rouergue (Aveyron).

Il déclare qu'il souhaite y bâtir une maison.






Louis Moly a effectivement construit cette maison dès l'année suivante. C'est bien la date de 1857 que l'on aperçoit sur la photo de gauche où figurent mes grands-parents Fernand Saunal et Rose Froment, avec ma mère.
Louis Moly, qui a épousé Catherine Froment (1824-1902), décède en 1887 sans laisser d'enfants. Son épouse recueille sa succession, les frères et soeurs de son mari lui cédant leurs droits sur tous ses biens pour 400 francs chacun.


Dans la semaine qui suit cette succession, Catherine Froment fait de son neveu Louis (Maximilien) Froment (1859-1951) son légataire universel, comme l'indique cette "origine de propriété" tirée de la succession suivante. Il faut dire que son neveu Louis vient de se marier, 6 mois avant, avec une nièce de son défunt mari, Rose Moly.
Louis Froment devient donc le propriétaire de la maison de Farrou en 1902 au décès de sa tante Catherine. Entretemps, il a eu trois enfants, dont ma grand-mère Rose Froment. Quand il décède à l'âge de 92 ans, c'est elle qui recueille la maison en 1954, en versant une soulte à son frère et à sa soeur.



La suite sur mes souvenirs de la maison de Farrou dans un prochain billet.

lundi 4 février 2008

Une journée à Santiago de Cuba


Nous sommes arrivés tôt le matin à Santiago en provenance de La Havane. Et nous nous sommes installés à l'hôtel Casa Granda, on ne peut plus central puisque donnant sur le Parque Cespedes qui est le centre de la ville avec la cathédrale d'un côté, l'hôtel de ville de l'autre.
La magnifique vue depuis la terrasse du cinquième étage de cet hôtel fait oublier la lenteur exaspérante de l'ascenseur permettant d'y parvenir. Et en redescendant, c'est un autre plaisir qui vous attend, celui de déguster un "mojito" dans le bar en plein air au premier étage tout en regardant l'animation bon enfant sur la place.

Santiago de Cuba est une ville qu'il ne faut pas manquer de visiter, tout le contraire de Varadero avec ses hôtels "All Inclusive", c'est-à-dire tout compris, même les boissons alcoolisées, je ne vous fais pas de dessin !
Mais tout de même près de 900 kilomètres pour y parvenir, on n'imagine pas que Cuba fait, grosso-modo 1000 km de long sur 150 de large.

Après une visite du centre de la ville cette première journée, nous avons pris rendez-vous pour le lendemain avec un taxi de toute beauté.
Nous avons convenu d'un prix pour une balade vers Nuestra Señora del Cobre (20 kilomètres au Nord de la ville) puis le Castillo El Morro (15 km au Sud), départ 10 heures, retour après le déjeuner au restaurant du Castillo vers 14 heures.

Le lendemain départ comme prévu dans ce taxi de 1958 qui fêtait son cinquantenaire, comme Cuba fête en ce moment le cinquantenaire de la révolution castriste. Et visite de la Vierge du "Cuivre" (à cause de la mine proche). Beaucoup de monde, apportant notamment de somptueuses corbeilles de fleurs pour honorer la Vierge. C'était un samedi, jour de baptème à la chaîne dont on peut voir un petit extrait dans cette autre vidéo. Etonnant de voir ces femmes amenant leur bébé, toutes sur leur 31, c'est-à-dire jupes courtes ou pantalons transparents, et décolletés avantageux en prime pour le curé quand elles penchaient l'enfant pour recevoir l'eau bénite...
En revenant de la vierge du Cobre, notre chauffeur nous a convaincu qu'il fallait faire le détour pour visiter le cimetière San Ifigenia que j'avais bien vu indiqué dans les guides mais qui ne n'inspirait pas outre mesure.
Bien nous en a pris d'accepter sa proposition. Magnifique cimetière en effet, où Bacardi (le rhum) voisine avec les héros de l'indépendance de Cuba. Avec en prime la relève de la garde au monument commémoratif de Jose Marti, figure emblématique de la révolution de 1895.

Comme prévu ensuite, nous sommes allés vers ce très beau fort espagnol à l'embouchure de la baie de Santiago, le Castillo El Morro. Après un bon repas "créole", sur le chemin du retour, nous avons demandé à notre chauffeur où nous pourrions manger une bonne langouste le soir. Il nous a proposé une maison particulière proche du centre et nous y a emmenés pour réserver. Quand nous avons payé le chauffeur en le quittant, on lui a demandé le prix compte tenu de son détour par le cimetière San Ifigenia. Mais le prix est resté le même ! On l'a donc réservé pour nous amener le lendemain au terminal routier de Viazul, la compagnie de bus pour Baracoa, notre prochaine étape.
En attendant, nous avons mangé notre langouste, copieuse et excellente. Soirée terminée à la "Casa de la Trova", bar/salle de concert pour y écouter salsas et boléros et voir les couples de cubains danser.
Belle journée, en effet. Ci-dessous, une vidéo sur cette ville attachante :