samedi 31 mai 2008

Arnaque internet de Côte d'Ivoire

Il y a quelques jours, je reçois un coup de téléphone de quelqu'un me demandant si c'est bien moi qui lui avais envoyé un email dans l'après-midi. Je lui demande de répéter son nom, qui m'est inconnu et lui réponds que non. Il me dit que ce courrier avait en pièce jointe une copie de ma carte d'identité.

Et là, je flippe... Mon correspondant me confirme que cette copie ne comporte aucun chiffre identifiant le porteur de cette pièce d'identité. Je réalise que cette copie vient de mon blog, de ce billet précisément.
Mon correspondant avait flairé une affaire louche, ce courrier étant une réponse un peu trop empressée à une annonce de vente sur internet de sa maison. Je me suis excusé auprès de cette personne, en lui demandant de bien vouloir me transmettre le courrier de la personne se faisant passer pour moi.


A la lecture de cette correspondance, il y a une arnaque, mais laquelle ?
Tout d'abord, l'arnaqueur a créé un compte mail forgé sur mon nom pour faire plus véridique. Ensuite, il se déclare prêt à acheter la maison mise en vente, demande pour cela les coordonnées bancaires du vendeur pour le futur virement du prix d'achat, déclare qu'il va passer dans les 15 jours qui viennent pour signer compromis de vente et acte de vente. Et pour cela demande rappeler un N° de téléphone dont l'indicatif montre qu'il est originaire de Côte d'Ivoire.

Alors, où est l'arnaque ? Dans l'exploitation ultérieure des coordonnées bancaires ? Ou bien ne serait-ce pas ce N° de téléphone. A supposer qu'il soit fortement surtaxé, et que quand on l'appelle, on vous fasse suffisamment poireauter, c'est du gagne petit, mais pourquoi pas ?

Voilà ce N° de téléphone, si vous êtes aussi bête que moi quand j'ai mis ma carte d'identité, même maquillée, sur internet, n'hésitez pas à le tester : +225 04108887. Et dites moi ce qu'il en est !

lundi 26 mai 2008

Rien que du sable

Une vidéo qui m'a bluffé :


Pour d'autres exemples, consultez le site de l'artiste sur Sand Fantasy

vendredi 23 mai 2008

Mon gasoil a un goût de poisson...

Constatation N°1 :

Quand j'ai acheté il y a 5 ans ma 206 Diesel, le gasoil était à peu près 25 centimes moins cher que l'essence sans plomb 95, et cet écart est passé (1,419 euros le litre aujourd'hui à la pompe où je m'approvisionne) à 5 centimes. Donc de 25% à un peu plus de 3% d'écart : le gasoil a pratiquement rattrapé l'essence.

Constatation N°2 :


Les pêcheurs voient leurs coûts monter fortement avec l'augmentation du prix des carburants. Ils disent qu'en payant 70 centimes le litre de gasoil, ils perdent de l'argent, et ils veulent ce gasoil à 40 centimes.



Conclusion N°1 :

Le gasoil payé par les pêcheurs était déjà pas mal subventionné par l'Etat, il va l'être encore plus. On nous dit que c'est parce qu'il n'est pas possible de reporter cette augmentation du prix de revient sur le prix du poisson payé par le consommateur.

Conclusion N°2 :

Qui a payé pour faire baisser le prix payé par les pêcheurs pendant ces 5 années ? Les propriétaires de voitures diesel, pardi ! Ils se rendent compte en effet qu'ils payent maintenant le gasoil le même prix que l'essence...

Moralité 1 :

On peut dire à la télé, à la radio ou dans les journaux pis que pendre sur ces fainéants d'enseignants, ces planqués de fonctionnaires, ces chômeurs profiteurs, etc.
Mais si vous ne voulez pas que le Parlement de Bretagne brûle une seconde fois, n'évoquez surtout pas cette coïncidence entre la remontée du prix relatif du gasoil payé par les propriétaires de diesel et la baisse réclamée vers 40 centimes de celui payé par les pêcheurs. D'autant plus qu'un pêcheur cache probablement un routier à l'affut !

Moralité 2 :

Il est normal que la solidarité nationale vienne en aide à ceux qui en ont besoin. Ce qui est probablement le cas en ce moment pour les pêcheurs. Mais elle doit se faire avec toutes les cartes mises sur la table. Et quand les affaires vont mieux, le bilan doit aussi être tiré. A cet égard, le monde paysan actuellement fait preuve d'un silence assourdissant... J'attends que l'on demande aux céraliers, et d'autres qui me préparent mon futur agro-gasoil, de cotiser pour rembourser, sur les vastes profits à venir, les subventions récentes.

mercredi 21 mai 2008

Le PS retarde

Le 21 janvier dernier, je vous disais avoir repris ma carte du PS, mon chèque de 60 euros venait d'être encaissé. Je reçois aujourd'hui cette carte, la voilà :


Evidemment, recevoir à la mi-2008 une carte avec un gros "2007" dessus, devoir se coltiner ce souvenir d'une année pas spécialement glorieuse, cela ne m'emballe pas. C'est sûr, au PS on a les yeux braqués vers l'avenir... C'est bon, je fais le gros dos en attendant des jours meilleurs.

vendredi 16 mai 2008

La clé de Saint Pierre


Devant l'impatience de mon ami Michel à prendre connaissance de mes promesses de grivoiseries artistiques (voir la fin de ce billet), j'en viens tout de suite à la fin de ma série sur "Les vaches qui pleurent"...

Tintoret, comme beaucoup de peintres vénitiens, a "son" église à Venise, c'est la Madonna del Orto. Située dans le quartier de Cannaregio, nous apprécions sa vue, malgré les antennes de télévision, depuis l'appartement que nous louons quand nous y allons.

Il y a peint des tableaux monumentaux, dont notamment cette "Présentation de la Vierge" qui au départ était constituée de deux panneaux contigus peints qui s'ouvraient pour dégager des volets d'orgues.

Maintenant, ces deux parties ont été recousues ensemble et forment un seul tableau.


Mais sur le revers de ces panneaux se trouvaient deux autres peintures qui apparaissaient lorsqu'ils étaient ouverts. En particulier cette "Vision de Saint Pierre" sur laquelle nous allons nous pencher...


Cette vision de Saint Pierre se trouvait donc derrière la moitié gauche du tableau tel qu'actuel, cette partie qui se trouve dans l'obscurité.

Rien de bien mystérieux sur ce Saint Pierre assis et incliné en arrière pour voir cette croix en train d'être retournée par des anges, vision de son futur martyre. De manière conventionnelle, Saint Pierre porte les clés symboles de sa charge. L'une en argent pour le royaume terrestre, l'autre en or est la clé du paradis.
Mais la manière dont cette clé en or du paradis est montrée est un peu moins conventionnelle, au moins aux dires de certains exégètes...
J'ai agrandi la partie où se trouve cette clé, et on se rend compte qu'il y a là quelque chose de "phallique" dans la disposition de cette clé entre les cuisses de Saint Pierre. Or la clé à la recherche de la serrure qui lui correspond est effectivement un thème de la littérature et la poésie érotiques.

Tout ceci ne serait que pure spéculation de personnes pleines de mauvais esprit à l'égard de ce très respectacle peintre. Si ce n'est qu'un détail sur la partie droite du grand tableau, en face de cette fameuse clé, semble donner raison à ces mécréants !

Saurez-vous déceler ce détail ?...

mardi 13 mai 2008

Les vaches qui pleurent (fin)

Nous en étions restés dans ce précédent billet - Les vaches qui pleurent (suite) - à l'interprétation néo-platonicienne du tableau du Titien intitulé "L"amour sacré, l'amour profane". La belle femme nue de gauche représentant l'amour "sacré", et celle assise à gauche l'amour "profane", tout le contraire de ce que je pensais initialement !


Mais derrière cette allégorie fort convenable, n'y aurait-il pas un propos plus ambigu ? Par exemple, ce bas-relief du monument sur lequel sont penchées ces deux femmes, que représente-t'il ?



On y voit un cheval difficilement maîtrisé ainsi qu'un homme allongé qui semble se faire fouetter, devant une femme nue en arrière-plan... Il semble bien qu'un troisième amour se cache ici, celui que l'on a appelé "l'amour bestial"...
Et l'ambiguité se prolonge quand on s'intéresse à certains détails du paysage derrière les deux femmes.


Qu'aperçoit-on de part et d'autre ? Un cavalier à l'assaut de la forteresse (la femme ?) d'un côté, deux autres cavaliers impétueux de l'autre ? Et ces lapins à droite et à gauche, dont l'un poursuivi par un renard ? Quand on sait ce que suggère ce "coniglio" en italien, ce "conil" en vieux français ? Dont Brassens disait qu'il "porte le même nom qu'une foule de gens"...

A l'évidence, il y a plusieurs niveaux de lecture d'un tel tableau. Et somme toute ma première interprétation, éloignée de toute considération érudite, n'est pas forcément à rejeter.

Mais revenons-en à mon propos du tout début : le plaisir dans la contemplation d'un tableau est-il dépendant de la connaissance que l'on a du peintre, de son style, de son époque ? Mon ami Charly déclare péremptoirement que seule compte l'émotion brute, primaire que l'on ressent à la vision et la contemplation d'une toile. Je le pensais aussi vaguement avant. Ce n'est plus le cas maintenant. Gloire en soit rendue à l'enseignement en Histoire de l'Art que nous prodigue Pierre M. A moi et aussi à pas mal de petites dames très friandes de ses remarques coquines quand il nous parle d'iconologie, et pas seulement d'iconographie.

Je me ferai donc un plaisir dans un prochain billet de vous faire profiter d'un commentaire égrillard qu'il nous fit d'une toile Ô combien respectable du très convenable Tintoret : "La présentation de la Vierge" dans l'église de la Madonna del Orto à Venise.

samedi 10 mai 2008

Les vaches qui pleurent (suite)

Dans un précédent billet (Les vaches qui pleurent), je vous avais laissé sur l'interrogation suivante : dans le tableau ci-dessous du Titien intitulé "L"amour sacré, l'amour profane", quelle femme représentait l'amour "profane", et laquelle l'amour "sacré"...


Bien évidemment, j'avais vu dans la belle femme nue de droite la représentation de l'amour profane, laissant à celle qui était assise, habillée et moins "sexy" le rôle de l'amour sacré.

Et bien évidemment, j'avais tout faux !

Car ce tableau de 1515 a été peint à l'époque de la Renaissance et du courant philosophique néo-platonicien. D'artisans jusqu'à la deuxième moitié du XVème siècle, les peintres deviennent des "artistes", recherchés par les gens éduqués au fait des discours et commentaires de l'époque, sur Platon notamment. Or que nous dit-on alors dans cette veine ? Que "le Beau suscite l'aspiration au Bien", que "l'Amour est désir de Beauté". Nous ne voyons pas l'âme, nous ne voyons donc pas sa beauté, mais nous voyons le corps qui est l'image de l'âme... La Beauté est donc le moyen de monter vers le Bien ; comme je ne peux voir Dieu, j'ai besoin de l'objectiver par l'image de la Beauté.
Incidemment, il y a là l'affirmation d'une différence avec le monde juif et musulman qui refusent l'image... De même que le mouvement contemporain vers la Réforme... L'image donc comme affirmation de Rome contre le schisme ? De Venise contre l'ottman qui la menace ? Fermons la parenthèse.
Et donc, c'est la Beauté nue, sans apprêts, qui incarne cet amour sacré qui nous élève vers Dieu, tandis que l'amour profane est représenté par cette femme qui porte des habits, symboles de l'artifice et de la séduction terrestre...
Et notre professeur de l'IUAD, Pierre, de nous évoquer les deux Vénus de l'Antiquité. La Vénus Anadyomène, "née de l'écume", nue et déjà adulte, éternellement vierge, fille d'Uranos et de Gaïa. Et la Vénus Pandemia, celle "de tout le monde", mère de Cupidon, tout à fait terrestre.

Alors que moi, un peu primaire, je voyais dans la femme de gauche bien habillée, posée, sérieuse l'incarnation de la femme "sacrée", attribuant à la belle femme nue, plus aguichante le rôle de la femme "profane". J'avais donc tout faux, n'est-ce pas ?...

Pas si vite ! Cela n'est pas si sûr. Nous examinerons de plus près ce tableau dans un prochain billet : derrière toutes les belles considérations précédentes des surprises nous y attendent... (c'est ici)

mardi 6 mai 2008

Venise 6 : Dommage...

Sans commentaires...




dimanche 4 mai 2008

Venise 5 : 7 itinéraires

Dimanche : Salute, Zattere, Santa Margherita et Accademia




Départ San Marcuola : Vaporetto jusqu'à la Salute. Visite de l'église. Vers les Zaterre le long du canal de la Giudecca. Campo Santa Margherita. Campo San Barnaba. Retour Accademia par San Toma
Repas Osteria "San Trovaso"
Accademia : Musée, "Ultimo Tiziano".




Lundi : Cathédrale San Marco, Palais des Doges


PLUIE...

Départ Ca'd'Oro, vaporetto vers San Marco. Visite Cathédrale: mosaïques, sols, Pala d'Oro, musée. Campo San Stefano.
Repas "Al Bacaretto"
Retour Piazza, visite Palais des Doges, prisons.





Mardi : Ca' d'Oro, Rialto, Bovolo, Fenice, Frari

Départ Ca'd'Oro, visite galerie Franchetti.
Traversée Grand Canal en traghetto.
Marché poissons et légumes du Rialto
Repas "Da Zorzi"
Palais Contarini del Bovolo, la Fenice
Vaporetto Giglio vers Riva di Biasio
Campo San Giacomo del'Orio, campo San Polo
Visite église des Frari
Retour via Piazzale Roma

Mercredi : Torcello, Burano, Murano
Fondamenta Nove 9:40
Torcello : Basilque Santa Maria Assunta
Burano ; visite puis repas "Da Romano"
Murano: Cathédrale Santa Maria e Donato
Retour.
Vaporetto de nuit dans le Grand Canal aller/retour

Jeudi : Ghetto, San Giorgio, Miracoli, Giovanni e Paolo, Francesco della Vigna, Arsenal

Visite du ghetto
Vaporetto 41 à Guglie vers Zattere puis 2 vers San Giorgio
Visite église puis campanile
Traversée Bcino vers San Zaccharia
Santa Maria Formosa
Repas "Kalia"
Eglise San Giovanni e Paulo
Santa Maria dei Miracoli
San Francesco della Vigna : visite cloitre église
Entrée Arsenal

Vendredi : Palazzo Grassi, Querini Stampalia
Matinée libre (achats ou Palazzo Grassi "Rome et les Barbares")
Après-midi : Querini Stampalia

Samedi :
C'est le jour d'arrivée et de départ... Pas d'itinéraire, si ce n'est celui de ce que l'on n'a pû voir :

Scuola San Rocco et ses Tintoret, Scuola San Giorgio degli Schiavoni et ses Carpaccio, San Zaccaria et la pala de Bellini, la Madonna del Orto l'église du Tintoret, le Lido et son cimetière juif, les îles de San Lazzaro degli Armeni et de San Francesco del Deserto, les quartiers de l'Angelo Raffaele, de San Pietro di Castello et les Giardini, etc., etc., etc...

vendredi 2 mai 2008

Venise 4 : 7 chefs d'oeuvre

Je m'excuse par avance auprès des spécialistes qui pourront faire remarquer que j'enfonce des portes ouvertes...

Vittore Carpaccio : Saint Georges et le dragon (Scuola di San Giorgio degli Schiavoni)


Au nord-est de Saint Marc, cette scuola a des horaires très serrés, consultez votre guide avant d'y aller. Les autres tableaux de Carpaccio qui s'y trouvent sont très beaux.

Giovanni Bellini : Vierge à l'Enfant avec 2 saintes (Galerie de l'Académie)


D'autres très beaux Bellini à l'Accademia, ainsi qu'à la Fondation Querini Stampalia, dont celui-ci notamment.

Titien : L'assomption de la Vierge (Santa Maria Gloriosa dei Frari)





Une toile monumentale de près de 7 mètres de haut, qui fit la renommée du Titien âgé alors d'à peine 28 ans.

Dans l'église où il fut enterré à l'âge de 86 ans.

Et appréciez aussi cette magnifique Vierge à l'enfant de Bellini dans une chapelle à droite.



Tintoret : Crucifixion (Scuola Grande di San Rocco)


Au milieu de plus de 50 tableaux du Tintoret que recèle la Scuola San Rocco, cette cruxifixion impressionne particulièrement. Si Venise possède beaucoup de Tintoret, privilégier ceux de "son" église, la Madonna del Orto, avec cette présentation de la vierge en particulier.

Tullio Lombardo : Self-portrait (?) with his Wife in Ancient Guise (Galleria Franchetti, Ca' d'Oro)

Tout le monde admire la Ca' d'Oro en passant devant, peu de gens visitent l'excellent musée qui s'y trouve. Profitez-en pour apprécier paisiblement les belles oeuvres qu'il possède, dont cette sculpture. Et si Tullio Lombardo vous plaît, vous en retrouverez à San Francesco della Vigna, voir ci-dessous...




Paolo Veronese : Holy Family with Sts Anthony Abbot, Catherine and the Infant John the Baptist






Ce Véronèse-là est un prétexte pour vous inciter à vous arrêter à l'église de San Francesco della Vigna, sur l'agréable trajet qui vous amènera de San Giovanni e Paolo à l'entrée de l'Arsenal. Vous y verrez aussi un beau cloître, ainsi qu'un Bellini.









Giambattista Tiepolo : Rencontre d'Antoine et Cléopâtre (détail, Palazzo Labia)



Ce n'est que sur rendez-vous que l'on peut visiter cette salle du Palazzo Labia occupé maintenant par la Télévision. Les fresques "Rencontre d'Antoine et Cleopâtre" (ci-contre, détail) et "Le banquet de Cléopâtre" sont magnifiques. Et le reste en trompe-l'oeil également.






Source : Web Gallery of Art (http://www.wga.hu)