lundi 20 avril 2009

Biggles et le Prince Eric

Aux alentours de mes dix ans, j'ai découvert les romans du Captain W.-E. Johns. Leur héros était le dénommé Biggles (plus précisément Bigglesworth), un aviateur que l'on retrouvait aux 4 coins du monde. Eternellement jeune depuis la guerre de 1914-18 (17 ans à son engagement dans la Royal Air Force) jusqu'après celle de 39-45 (25 ans en Corée !), ce fut le premier héros de ma jeunesse.
Ce n'était pas de la grande littérature, et mon père me fustigeait de les lire les uns après les autres. Il faut dire que j'ai dû en lire plus d'une vingtaine ! J'expliquais que c'était instructif car on y parlait de divers pays, et mon goût des voyages y a probablement trouvé sa source.
Plus tard, étant entré dans les scouts, mes lectures sont passées par la case "Prince Eric". Il s'agit de la série de 5 (ou 6) livres de la collection "Signes de piste" très en vogue à ce moment-là dans le milieu du scoutisme. Les valeurs d'honneur, de camaraderie, de chevalerie, de courage y étaient exaltées dans des histoires au romantisme exacerbé. Du Grand Meaulnes pour de vrais mecs... Du Harry Potter de l'époque avec du mystère plus wagnérien !
Il faut dire que par la suite il a été suggéré que cette littérature recélait un fond politique marqué par le lyrisme d'outre-Rhin à une époque où les grands messes hitlériennes pouvaient fasciner certains en France. On a même parlé du côté équivoque de l'évocation et l'illustration de ces beaux garçons en culottes courtes...
 


Et après, ce fut le Bibliothèque Verte.

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