mercredi 26 décembre 2007

Quiproquo à Montréal

Début août 1980, je suis allé à Montréal en famille pour une année universitaire. En arrivant, nous nous sommes installés à Outremont, au 729 avenue Stuart.

C'était la grande époque du "Parti Québécois", et notre propriétaire, on le voit sur ces photos, affichait ses opinions.

L'emménagement a été l'occasion d'une mésaventure particulièrement grotesque.

Une des premières choses dans une installation est l'acquisition d'un poste de télévision, et nous avons téléphoné à un installateur pour en louer une pour l'année à venir. Le même jour, mon épouse ayant attrapé une bronchite, nous avons téléphoné au SOS médecins local pour qu'un médecin vienne l'observer.

Dans l'après-midi donc, nous voyons arriver un homme bien mis avec sa malette en cuir à qui nous avons fait part de notre arrivée et des problèmes de ma femme, probablement dus à l'air conditionné. Après ces quelques propos introductifs, il nous demande où s'installer. Je lui dis que le mieux est d'aller avec mon épouse dans la chambre. Elle y va pour s'y faire ausculter et il la suit.
Mais quelques instants plus tard, il revient en disant "Mais qu'est-ce qui se passe ici ?".
Et c'est là que nous avons réalisé que l'homme que nous avions devant nous était l'installateur de la télévision, et non un médecin !!! Nous étions horriblement génés.



Le plus comique fut d'ailleurs l'arrivée du médecin un peu plus tard. Avec une blouse blanche et une boîte à outils qui se révéla contenir tout le nécessaire du docteur standard en visite chez un patient...

dimanche 23 décembre 2007

Je bloggais déjà en 2002

Je me fais un cadeau pour Noël, quelque chose qui flatte ma vanité naturelle...


Je veux rappeler ici que dès l'année universitaire 2001-02, j'utilisais déjà un blog pour interagir avec mes étudiants de l'INT (Institut National des Télécommunications) de 1ère année dans le cours "Introduction aux Systèmes d'Information".

Curieusement, ce nouveau moyen d'utiliser Internet n'avait suscité la curiosité que d'un nombre très restreint d'étudiants... Pourtant, il s'agissait d'une école d'ingénieurs et de management spécialisée dans les nouvelles technologies de l'information et de la communication.
Je reproduis ci-dessous, en partie, ce blog, dont on peut trouver l'original ici.

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Ce blog ayant servi en avril, mai et juin 2002 est terminé ! Il a été réorganisé de manière chronologique afin de faciliter la lecture de l'interaction enseignant/élèves qui a eu lieu.

12.4.02Bonjour !Ici figurent les questions/réponses/remarques reçues par e-mail, ou informations, que je jugerai utiles de vous répercuter. Bonne lecture.Serait-il possible de mettre la partie du cours faite sur transparents (le résumé en 16 transparents et les complements sur les contraintes d'integrité fonctionnelles) sous une forme plus facilement imprimable, par exemple PowerPoint (puisque cela a du etre fait avec)? Cela faciliterait considerablement l'impression des transparents. (AL)C'est fait. J'ai ajouté le fichier .ppt sous forme zippée. JCC
16.4.02
C'est demain mercredi 17 que j'affiche le corrigé du cas Sahara Découvertes. Vous trouverez le début de la correction, et la fin de la correction sera pour vendredi... N'oubliez pas que le contrôle se fera sous la forme d'un cas du même type (un peu plus facile peut-être ?) pour lequel vous devrez construire un modèle entité-association. Donc pour vous y préparer, le mieux, c'est d'essayer sur les cas proposés.
17.4.02
Le début de la correction du cas "Sahara Découvertes" est disponible, la fin le sera vendredi 19 avril.
19.4.02
La correction commentée de "Sahara Découvertes" est disponible. Prochaine publication mercredi prochain 24 avril : celle du début des études de cas "BurEquip", "DESS DM", "La rentrée sera chaude...", "Stages MBA" et "Votre dernière carte".Comme signalé, je vous conseille vivement de lire ces cas et de construire votre solution avant de consulter la correction...
Pour toute question regardant cette partie du cours, vous pouvez m'écrire :
JCC.
22.4.02
A l'attention des absents au dernier contrôle de connaissances du 11 avril dernier : je rappelle que le texte des études de cas est disponible au secrétariat de la scolarité d'INT Management.bonjour,je voulais savoir s il y avait un test vendredi 26 avril. merci (AB)
Non, le test aura lieu le 3 mai, vendredi prochain 26 sera consacré à une séance par demi-promo de correction du cas BuroServ, de compléments au cours en ligne et de réponses aux questions, notamment concernant les autres études de cas. Amitiés
.

24.4.02
Copie du courrier envoyé ce jour :
Ce courrier pour vous rappeler de travailler sur le cas BuroServ (qui sera utilisé par la suite par S. Assar pour le modèle relationnel) dont nous ferons la correction. On pourra aussi parler des autres cas supplémentaires dont j'ai mis ce matin le début de la correction en ligne (
http://www.jc-courbon.com/sie). Et je tacherai de répondre aux questions que vous vous posez. Amitiés.
25.4.02
je voudrais savoir si des polycopies sont prevus pour votre partie. Car il est extrement penible de lire un cours sur un ecran de PC. De plus, l'impression me parait tres difficile a la vue de la mise en page. (GB) J'espere que le cours qui n'a pas eu lieu aura lieu car pour le peu que j'ai pu lire en ligne, les notions me paraissent totalement abstraites pour ne pas dire incomprehensibe. bonne journee et salutations
Réponse importante : cours demain de 8:00à 9:30Je suis assez d'accord avec vous, mais c'est ce que l'on m'a demandé de faire, et j'ai essayé de le faire au mieux. Pour demain vendredi, je propose donc, pour répondre à votre demande qui est probablement celle d'autres étudiants EM1 de faire cours pendant 1 heure 30 de 8 heures à 9 heures 30. C'est le créneau horaire du premier groupe de TD mais comme cela ne rentre pas en conflit avec d'autres cours, ceux qui sont intéressés n'auront qu'à se lever un peu tôt. Et je ferai le TD prévu (voir sujets abordés dans mon blog) de 9:45 à 11:15. A demain
.
26.4.02
45 étudiants présents ce matin, chapeau. Ceux qui viendront se plaindre qu'ils n'ont rien compris et qui ne sont pas venus ce matin, je leur dirai qu'ils me font penser à tous ceux qui manifestent contre le résultat du premier tour des élections, et qui ne sont pas allés voter !!! Amitiés.
30.4.02
Les corrections des derniers cas sont disponibles. Je n'ai pas fait figurer de commentaires. Mais si vous avez des questions, n'hésitez pas à m'écrire. JCCaffiché par JC Courbon à 07:43
2.5.02
Par ailleurs, je voudrais savoir combien de temps durera le contrôle de vendredi, et s'il correspondra simplement à un cas ou s'il se présentera sous la forme de questions de cours éventuellement. (CB)
Le contrôle durera 1 heure, tous les documents sont autorisés (mais en réalité peu utiles). Le contrôle se présentera sous la forme d'une étude de cas d'une page pour laquelle vous devrez faire un modèle Entité-Association. Vous dessinerez ce modèle au dos de l'énoncé qui constitue donc aussi la copie que vous rendrez
.


Je voudrais vous demander quelques explications supplémentaires à propos des cardinalités de type (0,..). En effet j'ai du mal à comprendre quelques cas où ceci est employé, par exemple le cas Stages MBA: - une entreprise doit forcément proposer un stage pour être recensée, or la cardinalité est (0,n) - de même, un stage doit forcément être supervisé par un enseignant, et la cardinalité est aussi (0,1).(CB)


................
Monsieur,Je viens seulement, hélas, de me lever, et n'ai pu assister à votre cours. Je vous prie de bien vouloir excuser mon abscence, et de m'informer des éventuelles possibilités de repasser l'interrogation de ce jour.Cordialement, NB
Ne dites pas "hélas", imaginez que vous ne vous soyez pas levé du tout, cela aurait été tragique. Bon week-end.

15.5.02
Les notes du contrôle du Module 2 seront disponibles demain jeudi 16 mai. Je prévoie de recevoir le mercredi 22 mai de 13:30 à 16:00 en D101.01 les étudiants qui souhaiteraient avoir des explications sur ce contrôle ou sur la note obtenue.
24.6.02
La correction du cas Bio-Puce de l'examen du 13 juin dernier est disponible.
5.9.02
Merci aux élèves qui ont apprécié la partie du cours que j'ai assurée. JCC



jeudi 20 décembre 2007

Le musée du mauvais goût de mon ami Jean-Pierre

Peut-être avez-vous apprécié l'humour de mon ami Jean-Pierre à l'occasion de la vidéo que j'ai faite sur sa recette de "Compote de Rhubarbe" que je vous signalais dans un billet précédent ? Alors vous allez être gâté...

Comme je passais chez lui récemment, j'ai pris l'initiative de photographier et filmer quelques bibelots de fort mauvais goût qu'il expose chez lui. Il arrive à trouver aux puces ou dans des brocantes des figurines particulièrement horribles qu'il expose complaisamment dans son "musée".
En outre, la retraite arrivant, il s'est mis à apprendre le saxophone ténor, je me suis dit que la seule musique digne d'une telle vidéo serait un enregistrement des ses nouveaux talents. Malheureusement, il a décliné ma proposition.



Sur YouTube DailyMotion, il est possible de mettre des étoiles entre 5
 et 1

pour évaluer une vidéo.
Donc, en cliquant deux fois sur la vidéo précédente, vous la retrouvez dans YouTube DailyMotion, et là vous allez pouvoir vous défouler. Il y a même de quoi ajouter vos propres commentaires...

lundi 17 décembre 2007

Les yeux de la tête

Récemment, je suis retourné avec ma femme chez l'ophtalmologue. Nous étions ensemble dans son cabinet quand il nous a fait la visite. Sur son ordinateur, il a vu que cela faisait 3 ans et demi que nous n'étions pas allés le voir, alors qu'à notre âge nous devrions, nous a-t'il dit, consulter tous les ans, voire tous les six mois. Cela n'a pas pris, pour nous deux, plus de 15 minutes, essentiellement pour lire l'équivalent des ZU et MCF de ma jeunesse. Bien que ma vue n'ait pas bougé, il m'a fait une ordonnance pour des lunettes. Et j'ai fait, sans broncher (mais estomaqué quand même), un chèque de 132 euros. En revenant chez moi, j'ai regardé dans mes dossiers. En février 2004 nous avions payé chacun 55 euros, ce qui était déjà pas mal d'argent. 66 euros maintenant, c'est 20% de plus.

Sarkozy veux améliorer le pouvoir d'achat des Français. A nouveau, c'est par celui de ses électeurs qu'il commence...

samedi 15 décembre 2007

Medan-Djojakarta sur Garuda Airlines

En juillet 1992, à l'occasion d'un congrès à Tokyo, nous en avons profité avec mon épouse pour faire un voyage de 3 semaines en Indonésie. En nous débrouillant sur place par nous-même, cela s'est remarquablement bien passé dans un pays que nous avons beaucoup apprécié. Je serai moins enthousiaste sur la compagnie aérienne locale, le voyage de Medan (sur Sumatra) à Djojakarta (sur Java) via Djakarta nous ayant donné de belles frayeurs. Jugez-en plutôt.

Départ de Médan vers midi, en vue d'une arrivée en fin d'après-midi à Djojakarta après l'escale de Jakarta. Mais au bout de 40 minutes d'attente dans ce premier avion, on redescend pour en prendre un autre 1 heure après. Pas d'explications, mais on est encore dans les temps pour la correspondance.

A Djakarta, on embarque sur un Boeing 737, point fixe en début de piste, l'avion s'élance, prend de la vitesse et, sur le point de quitter la piste, freinage à mort pour s'arrêter en bout de piste. Sans encombre. Le capitaine nous explique qu'il y a eu une "red light" et qu'il a préféré interrompre le décollage. Retour en zone de départ, cela traîne et on patiente avec un carton repas tristounet.

Et on repart à la nuit tombante pour l'embarquement suivant. En vérifiant bien que le Boeing 730 n'est pas le même que le précédent ! Décollage OK, mais bruits sous l'avion au moment de rentrer le train d'atterrissage. L'avion se met en palier et commence à tourner. Comme je fais souvent des plaisanteries d'humour noir à ma femme qui a très peur en avion, je lui dis "Tu vas voir, on va revenir à l'aéroport". Elle me dit d'arrêter de plaisanter, mais effectivement, l'avion se met en descente et entame l'approche. On atterrit correctement, mais en regardant par le hublot au virage en bout de piste, je vois 5 camions incendie devant l'avion, et 5 autres derrière... Et le capitaine de nous confirmer que l'on a fait un "Emergency landing". Mais l'avion est arrêté en bon état. Arrêté, c'est le terme qui convient car le pilote a beau mettre les gaz à fond, l'avion vibre de partout mais refuse d'avancer. Une dizaine de minutes plus tard, un gros camion vient se placer devant l'avion pour le tirer, on entend le rugissement de ses moteurs mais rien à faire. Les bruits suivants sont ceux d'une masse violemment frappée sur le train d'atterrissage pour essayer de le débloquer. Jusqu'au moment où un camion viendra nous chercher pour nous ramener à la salle d'embarquement. Il est 22:30 et on nous dit qu'il est trop tard pour décoller avec un autre avion, que l'on va nous amener à l'hotel pour reprendre le 1er vol pour Djojakarta le lendemain à 6 heures.

On arrive après minuit dans un hotel de luxe, le temps de s'endormir pour un court sommeil, on est réveillé par un serveur qui nous apporte un "Welcome tea"... Quelques brèves heures plus tard, nous faisons le dernier vol qui se passe bien.

Mais il nous aura fallu prendre en tout 5 avions et 20 heures pour rallier Djojakarta.
Conclusion concernant Garuda Airlines : leurs avions sont plutôt mauvais, leurs pilotes plutôt bons, tant mieux...

mardi 11 décembre 2007

Emily à Seyssinet le 11 décembre 2007

Emily Loizeau était pour la 3ème fois cette année dans la région grenobloise, après Ste Marie d'en Bas à Grenoble en janvier et St Pierre de Chartreuse en juillet.

Salle comble, et au-delà, dans la salle Jean-Jacques Rousseau du Centre Culturel de Seyssinet. 1 heure 45 minutes de concert, longuement applaudi à la fin par un public debout.

Comme d'habitude, une introduction au violoncelle d'Olivier Koundouno inouïe (dans tous les sens de ce terme tellement ses improvisations sont chaque fois nouvelles, et enthousiasmantes). Et Cyril Avêque toujours aussi présent et efficace, bien que discret.

Ensuite, le concert se déroule avec quelques nouveautés comme "Cela n'arrive qu'aux autres" (de Polnareff) ou "La complainte des filles de joie" (de Brassens) qui devient un cheval de bataille d'Emily tellement elle le chante avec conviction et force. "Leaving You" et "Jasseron" sans micro agenouillée au bord de la scène pour terminer. Terminer est presque le terme qui convient puisqu'il ne lui reste plus que 3 concerts dans la tournée de près de 2 ans qu'elle vient d'accomplir.

Que de progrès accomplis dans sa manière de chanter... A titre d'exemple, "La Folie En Tête" dans son 6 titres de 2005 frisait, avec sa voix d'alors, la bleuette un peu niaise. C'est maintenant une magnifique chanson de nostalgie d'enfance tendrement évoquée.

A la fin du concert, séance de signature, pour les enfants notamment. Une question sur le regret qu'une admiratrice exprime de ne pouvoir écouter sur disque les chansons qu'elle découvre dans le spectacle. Il faudra attendre début 2009 pour le prochain CD... En attendant, un DVD Live est prévu en 2008.

Je suis allé offrir à Emily le DVD que j'ai tiré du concert de Saint Pierre de Chartreuse qu'a enregistré et diffusé TV8 Mont Blanc. Elle m'a gentiment remercié sur la couverture de la version de ce DVD que je garde.

Ce que je retiendrai de ce concert, c'est le plein d'enfants. Au moment de "Shower", discussion d'Emily avec l'un d'entre eux qui témoignait de son peu de goût pour la douche, et même le bain... Et les remarques des parents sur le fait qu'ils connaissent par coeur les paroles des chansons d'Emily.

J'en resterai à cette vidéo que j'avais mise sur YouTube et qui a suscité ce commentaire d'un père américain du côté de Boston :
"My youngest daughter is significantly autistic and even so, Emily's music
has reached into her and she sings and hums those wonderful lyrics throughout her day. Many Thanks
"
Merci Emily !

dimanche 9 décembre 2007

Le bâteau ivre


Quand j'ai connu ma femme, c'était en 1966, elle avait un coffret édité par la "Guilde du disque" intitulé "Plaisir de la poésie" constitué de 5 disques 33 tours. Et c'est sur un vieux Teppaz que l'on pouvait entendre cette anthologie de poèmes déclamés par toutes les plus belles voix de l'époque.

Maintenant que notre dernière platine a rendu l'âme depuis longtemps, nous n'écoutions plus ces disques. Mais comme je l'ai dit autre part, l'acquisition du tourne-disques USB2.0 change tout, et nous avons tout basculé sur CD.

Je vous propose ici la version du Bâteau ivre de Rimbaud lue par Jean Negroni.

Le bateau ivre - Rimbaud (par Jean Negroni)  

vendredi 7 décembre 2007

Cuisine italienne vs Mac Donald's à Altamura

Plutôt que de paraphraser une lecture récente, je vous cite ici une amusante histoire, tirée du livre de Jacques Saint Victor "Le Roman de L'Italie Insolite", Editions du Rocher (2007) :

"... Dans cette bourgade oubliée, en 2001, pour une raison étrange Mac Donald's, le roi de la restauration rapide, célèbre dans le monde entier pour ses Big Mac, ses frites grasses et ses Chicken Mac Nuggets, a décidé de s'implanter. Pourquoi Altamura ? Les as du marketing ont-ils oublié de s'informer ? La petite cité est célèbre dans tout le mezzogiorno, y compris jusqu'à Rome, pour son pain particulier, à l'ancienne, le pain d'Altamura, très apprécié des gastronomes italiens. A moins que, conscients de cette réalité, les princes du fast-food aient justement décidé une épreuve de force avec la cuisine traditionnelle. Dans les deux cas, bien
mal leur en prit. Car en quelques semaines, les managers mesuraient leur erreur. Après de bons débuts, liés à l'attrait de la nouveauté, ainsi qu'à une salle climatisée, bien utile dans ce sud étouffant, le Mac Do a vu très vite sa fréquentation péricliter. Entre-temps, les boulangers de la ville se sont mobilisés.
Ils ont proposé des pizzas et des fouaces de tout genre, avec des produits locaux de qualité et des prix alignés sur ceux du géant américain. Il en allait de l'honneur même du pain d'Altamura !... Au bout de trois ans et d'un changement de direction, les dirigeants du géant américain ont tiré le bilan amer de l'expérience : le Mac Donald's d'Altamura n'est pas rentable."
Et l'auteur de tirer une morale à l'attention de la cuisine française, la meilleure du monde, n'est-ce pas ?

"La leçon d'Altamura, c'est de l'anti-José Bové à l'état brut. Loin de détruire Mac Do par la force, Altamura l'a combattu sur son propre terrain, celui de la concurrence [...] fast food qui, au moins, offrent des menus rapides. En Italie, la cuisine populaire, celle de la trattoria ou de la tavola calda, a su conserver sa tradition millénaire."
Dans la vie de tous les jours, le Français urbain a le choix entre une nourriture de bistrot, souvent bâclée, qui oscille entre le sandwich frustant ou un plat approximatif singeant la grande cuisine sans être à la hauteur. Guère étonnant qu'il fréquente les comptoirs poisseux des
En France, chacun se le dit, notre "grande cuisine" est la meilleure du monde. Nos chefs dissertent dans des livres et à la télévision avec une assurance de philosophes. Rien de tel en Italie où le monde culinaire est plus modeste [...] Pour contrer Mac DO, la violence est l'ultime parade d'un peuple dont la cuisine s'est éloignée, de longue date, d'une tradition simple, pour ne pas dire pauvre.

jeudi 6 décembre 2007

Une belle histoire le matin en me levant

Quand nous avons nos petits-enfants à coucher le soir chez nous, on leur raconte une belle histoire avant de se coucher. Et ils s'endorment heureux...
Moi, le matin en me réveillant, je prends mon café, j'ouvre la radio et j'écoute Nicolas Sarkozy me raconter une belle histoire, toute nouvelle.

Ce matin, c'était sa communication en ondes courtes avec Ingrid Bétancourt. Plus émouvant, tu meurs. Evidemment, j'apprécie ce qu'il fait pour cette femme, mais trop, c'est trop, surtout quand c'est systématiquement mis en ondes...

France Inter le 6-12-2007 8 heures (28 secondes)&nbsp


On avait eu droit au "Grenelle de l'environnement", c'était beau comme tout. Du coup, on va avoir droit à une grêle de Grenelle qui vont nous tomber dessus. Avec des lendemains qui déchantent comme quand on lit ensuite dans Le Monde (5 décembre, page 8) le projet de loi qui suit ce Grenelle de l'Environnement :

La loi doit s'appuyer "sur la liberté de consommer et de produire avec ou sans organisme génétiquement modifié".
Le temps que l'on se rende compte que l'on s'est fait rouler dans la farine, on se retrouve devant son café du matin, on ouvre la radio, et en route pour une nouvelle belle histoire de ce bon Nicolas. Qu'est-ce qu'il nous a trouvé pour aujourd'hui ?


Mise à jour du 17 décembre :



De mieux en mieux, l'idylle de mon Président avec Carla Bruni !!! Moi qui croyais qu'avec Rachida...

dimanche 2 décembre 2007

La guerre du Tonkin de Louis Froment


Louis Froment (1859-1951) est mon arrière grand-père maternel, originaire de Villefranche de Rouergue dans l'Aveyron.

On le voit ici sur sa moto un peu après la guerre de 39-45, il était toujours alerte à près de quatre-vingt dix ans. Je me rappelle bien l'avoir vu quand nous étions passés chez nos grands-parents, probablement au retour du Maroc où nous sommes nés mes soeurs et moi.

Sur cette photo, on le voit entre ma soeur Michou et moi. Dans l'enregistrement qu'elle a fait en 1973 de notre grand-père Fernand, j'ai repris 3 minutes dans lesquelles il parle de Louis Froment, et plus particulièrement de sa guerre du Tonkin (1884-85) dans laquelle il s'était engagé.

Louis Froment au Tonkin 3mn15

Fernand racontait comment son beau-père Louis Froment était obligé de tremper le canon de son fusil dans le Yang Tse Kiang (*) pour le refroidir tellement il tirait de coups de fusil !!! On apprend aussi qu'il n'avait jamais écrit à ses parents durant son séjour en Extrême-Orient, et que sa mère, inquiète, s'était vue dire par une cartomancienne qu'elle ne reverrait plus son fils. Et que Louis à son retour était allée voir cette diseuse de bonne/mauvaise aventure pour lui donner une paire de claques...Ci-dessous, une "image d'Epinal" évoquant cette guerre du Tonkin.


(*) Comme le dit à juste titre le commentaire, il ne s'agit pas du Yang Tse Kiang, mais plutôt du Fleuve Rouge probablement.

jeudi 29 novembre 2007

In Our Dreams

Un autre très beau morceau du concert d'Emily Loizeau à Saint Pierre de Chartreuse le 19 juillet 2007 (enregistrement et diffusion par TV8 Mont Blanc).



It's a magical affair / We are carried in the air
And they take us by the hand / In the place where they stand

And they call us by our names / And they say we haven't changed
And we know they don't lie / If they did they wouldn't cry

And we keep them in our hearts / And our sleep keeps us apart
And the wind fails our sail / And the wind fails our sail

Sometimes they remain in silence / Sometimes they provoke violence
We are weak and they are strong / They can carry us along

And in everything they say / There is a rule that we obey
We need to stay together / 'Cause their words we need to gather

We are the sailors of the dark / We are the sailors of the dark
It's a magical affair / When they whisper in the air

And the stories that they tell/ We dont't know, but we know well

lundi 26 novembre 2007

Design calamiteux

J'ai parlé précédemment d'un exemple de design que j'avais qualifié de "crapuleux". Cette fois-ci, je voudrais évoquer le cas du chargeur de mon téléphone portable.

Même s'il a plus de 3 ans d'âge, il s'agit d'un exemple de conception incompréhensible de la connexion de mon portable à son chargeur.

Comme on le voit sur la photo, la connexion avec le chargeur se fait par un embout plat, assez large, flanqué de deux ergots. Les ergots, au repos, sont écartés, et donc pour entrer le connecteur, on appuie sur deux "poussoirs" qui les font rentrer. Quand on lâche ces poussoirs, les ergots ressortent à l'intérieur et bloquent la connexion.

Evidemment, ces ergots qui dépassent ont tôt fait de se tordre, de s'écarter et il faut alors faire des contorsions pour arriver à introduire cet emboût dans le téléphone.

Et pour le transport en voyage, je scotche minutieusement l'ensemble pour éviter les dommages à ces fameux ergots. Quand je vous disais "calamiteux"...

vendredi 23 novembre 2007

J'avais pris la Caravelle précédente

Hassi-Messaoud, 26 juillet 1969.
J'étais alors jeune ingénieur à la CFP-A (Compagnie Française des Prétroles - Algérie, ancêtre de Total). Ce matin-là, la nouvelle s'était propagée rapidement : la Caravelle de relève n'était pas arrivée cette nuit-là, on ne savait pas où elle était.


Cette Caravelle assurait la relève des pétroliers d'Hassi-Messaoud (CFP-A et SN Repal) et de In Amenas plus au sud. Il y en avait 2 par semaine qui partaient vers minuit de Marseille pour arriver au milieu de la nuit à Hassi-Messaoud. Sur les 5 années que j'ai passées au Sahara de 1966 à 1970, selon mes calculs, j'ai passé plus de 2 semaines complètes de ma vie en Caravelle !!!

Ce matin du 26 juillet 1969, les informations se firent plus précises. Et on apprit peu à peu que la Caravelle avait fait un atterrissage d'urgence au sud de Biskra, au tout début du désert. Et que l'avion avait brûlé, jusqu'à 10 heures du matin. Et qu'il n'y avait aucun survivant sur les 30 passagers.
Ce n'est que plus tard que l'on a pu savoir que le feu avait pris à bord, dans les batteries derrière le poste de pilotage. L'équipage avait fait une descente en catastrophe et atterrit aux phares en pleine nuit dans le désert. Plutôt bien puisque le pilote et le co-pilote purent s'extraire de l'avion par les issues de secours du cockpit, mais ils restèrent impuissants devant l'avion en feu dans lequel les passagers et le reste de l'équipage avait probablement été asphyxiés. 5 collègues de la CFP-A y trouvèrent la mort. On en aperçoit 2 dans la vidéo ci-dessous, faite à partir de films Super 8.


Ce jour-là, mon épouse était en vacances dans le Jura, et n'écoutait pas la radio. Elle reçu plusieurs coups de téléphone, un peu embarassés et qui finissaient par poser la question "Et Jean-Claude, tu as des nouvelles ?...".

J'avais pris la Caravelle précédente, celle du mercredi.

mardi 20 novembre 2007

Mon grand-père et le Commandant du 40ème en 1916

Je vous ai parlé de mon grand-père Fernand Saunal à Craonne en 1916. Je vous propose aujourd'hui une anecdote sur cette guerre racontée par lui-même. Ma soeur Michou l'avait enregistré en 1973 racontant ses souvenirs de guerre dans la Marne et en Grèce.
Il disait que le 11 novembre, il restait chez lui car il avait gardé un très mauvais souvenir des "gradés". Ce qu'il raconte ici l'illustre parfaitement : brancardier, son commandant l'avait envoyé plusieurs fois sans objet vers les tranchées allemandes, juste pour voir si les "boches" appliquaient bien la Convention de Genève. A la 3ème fois, les Allemands avaient "canardé". Content, le commandant avait fait un rapport...

Le commandant de Papy 3mn19  


Comme il le dit ci-dessus de son Commandant, il l'aurait "étripée" cette "sacrée fripouille", il en aurait fait "des miettes" !




Brancardier, mon grand-père devait aller chercher blessés et morts après les attaques. Il avait un avantage déterminant pour ce sale boulot : il avait perdu l'odorat durant son service militaire suite à une nuit de pluie diluvienne sous une tente où il avait dormi la tête dans l'eau. C'est ce qu'il nous racontait...

samedi 17 novembre 2007

Summertime

Une vidéo d'Emily Loizeau chantant "Summertime" aux Rencontres Brel de Saint Pierre de Chartreuse le 19 juillet 2007. J'y étais, TV8 Mont Blanc aussi qui a filmé, et diffusé récemment 52 minutes de ce concert.


Summertime
Tu veux des rosiers / Des rouges, des blancs / De temps en temps / Summertime
Tu veux des parfums clairs, / Des roses, des verts / De temps en temps / Summertime
Moi, j'ai vu dans le jardin / Des roses, des lys, / Des marguerites / Et des iris
Elles m'ont parlé des matins / Où les rosiers / A peine gelés / Seraient coupés.
Dans le square, on ne va plus / Les fleurs se taisent / Et même les chaises / Ne dansent plus
Mon coeur est à l'abandon / Elles me fredonnent / Qu'il fait bien froid / Pour la saison.


Vous pouvez télécharger cette vidéo en bonne définition ici (clic-droit sur ce lien, puis "Enregistrer la cible sous...")

mercredi 14 novembre 2007

Peau d'Ane et USB 2.0

Je me souviens au début des années 70 mon fils de 3 ans courant dans la maison en criant "P... de ta mère, P... de ta mère". Ou plutôt ce que l'on croyait être une vulgarité apprise au jardin d'enfants. Jusqu'au moment où nous avons réalisé qu'en réalité il criait "La Reine, ta mère, la Reine, ta mère", qu'il avait appris en écoutant religieusement "Peau d'Ane" sur un 33 tours qu'on lui avait offert...
Constatant que mes petits enfants, près de 40 ans plus tard, se régalent à jouer avec les jouets de leurs parents et à écouter un CD de ré-édition (1996) des chansons de Colargol (L'ours qui chante en fa, en Sol !), nous nous sommes mis à ressortir tous les anciens disques 33 tours du fond des malles. Mais qui se sert maintenant d'un tourne-disque, à part les mélomanes, et Goldorak ne fait pas partie de leur collection !
La solution serait un CD, n'est-ce pas ? Eh bien la solution, je l'ai trouvée. Je viens de faire l'acquisition d'un appareil révolutionnaire, un tourne-disque pour écouter les disques 33 et 45 tours !!! Révolutionnaire car il dispose d'une sortie USB2.0. Etonnant, non ? En fait, c'est génial car je peux ainsi basculer sur mon PC les vieux 33 tours d'antan dont il n'existe pas de versions CD.
Et donc, le CD "Peau d'Ane" fait de nouveau la joie de mes petits enfants maintenant.
Le disque était payé, il n'existe pas de réédition CD, je suppose que tout ceci est parfaitement légal. Pour autant que je ne me mette pas à vendre sur eBay des copies de ces nouveaux CD...
Ci-dessous, vous allez pouvoir vérifier l'intérêt de la chose. Approchez votre enfant, ou petit-enfant de l'ordinateur, cliquez 2 fois sur le bouton de démarrage (à gauche) du lecteur ci-dessous :

Peau d'Ane 22minutes  
Alors ?

dimanche 11 novembre 2007

Annonces paroissiales

J'ai reçu par courriel de mon amie Chantal un fichier Powerpoint comme il en circule pas mal. Ils ne sont pas tous rigolos, ni très raffinés. Celui-ci m'a bien plu, et j'ai repris les textes pour les mettre sous la forme d'une vidéo. La voici :



Il s'agit d'annonces affichées dans des églises ou sur leurs portes. Authentiques parait-il... Le fichier est anonyme. Mais il apparaît que l'original du fichier .ppt est d'un certain XoseLdV, et le titre original "Avisos parroquiales" ?!...

lundi 5 novembre 2007

Mon grand-père à Craonne en 1916

J'ai récupéré sur un vieil album de la guerre de 14-18 cette photo de Fernand Saunal, mon grand-père maternel.

Je voudrais juste évoquer ici le lieu qui est mentionné sous la photo : "Craonne". Il s'agit d'un endroit célèbre pour la violence des combats qui y ont eu lieu et pour une chanson qui reflétait le ras-le-bol des combattants. Elle fut un prélude aux mutineries de 1917.

Vous pouvez écouter ci-dessous cette chanson, les paroles sont belles, et la musique avait été empruntée à une chanson d'amour célèbre à l'époque... Ce qui permettait aux soldats de la fredonner, sans prononcer les paroles car ils risquaient gros sinon.

La chanson de Craonne

Ginette Garcin - La chanson de Craonne  

jeudi 1 novembre 2007

Sister

Dimanche dernier, Telerama a proposé sur son site 4 jolies vidéos d'Emily Loizeau. Je retiendrai celle où elle chante avec Renan Luce la chanson de Quincy Jones "Miss Celie's Blues", plus connue sous le nom de "Sister", ou plutôt "Sistah".


Je vous propose ci-dessous la version originale de cette chanson telle qu'elle fut créée dans le magnifique film de Spielberg "La Couleur Pourpre" :


dimanche 28 octobre 2007

IOS, ou comment j'ai failli y laisser ma chemise

Un blog a un côté narcissique évident, raison de plus pour raconter un épisode dont je ne suis pas particulièrement fier, celui d'un placement dans lequel j'ai bien failli perdre toute ma (che)mise.

Jeune ingénieur dans le pétrole au Sahara, je gagnais correctement ma vie et j'avais de l'argent que je pouvais placer. C'est ainsi que, comme beaucoup d'autres à Hassi Messaoud, je reçus la visite d'un démarcheur qui proposait de placer de l'argent dans un fonds très performant, IOS pour International Overseas Services. Le "Overseas" correspondait au fait que l'argent était récolté essentiellement sur les bases américaines à l'étranger, et nous au Sahara, étions une clientèle particulièrement recherchée.
Le vendeur auquel j'eu à faire sortait de HEC, et par la suite, j'ai su que ces intermédiaires étaient très solidement formés à la vente et très bien payés. Toujours est-il que comme beaucoup d'autres j'ai mis de l'argent dans ce contrat, et je versais même mensuellement une somme pour augmenter mes avoirs. J'ai retrouvé le fameux "Certificate" qui faisait, convenez-en, bonne impression...


J'ai extrait de ce magnifique document deux mentions. L'une, à côté de mon nom semble indiquer que je ne suis pas "assuré", l'autre est la signature de ce cher Bernie Cornfeld, l'inventeur de l'IOS...

Le "Not insured" ne m'a pas vraiment inquiété, car les bordereaux de situation mensuels que je recevais faisaient état d'une croissance constante de mon investissement. De l'ordre de 30% au bout de 2 ans, pas mal.

C'est alors qu'ayant quitté le pétrole pour reprendre des études aux USA, je me suis retrouvé
avec femme et enfants avec une bourse d'études de la FNEGE (Fondation Nationale pour la Gestion des Entreprises) de 840 dollars par mois. Entre temps, les choses commencèrent à sentir le roussi à Genève d'où Bernard Cornfeld dirigeait IOS. Il y menait une vie fastueuse, très "people" de l'époque. Ma plus value a fondu, et j'ai réussi à revendre mes parts en catastrophe en ne perdant qu'une dizaine de pourcents de ce que j'avais économisé.

Bien m'en a pris, car un certain Robert Vesco a repris l'empire Cornfeld, quelques années plus tard il n'en restait plus rien. Vous trouverez tous les détails de cette affaire dans cet article repris du journal Le Temps de Genève par l'excellent site Paradis Fiscaux et Judiciaires

vendredi 26 octobre 2007

Emily bouge

Cela faisait longtemps que je ne vous parlais plus d'Emily Loizeau. Allez la voir le 6 novembre au Grand Rex...
En attendant, je mets en pratique ce que j'ai trouvé sur le monde des bloggeurs : un petit diaporama. Il s'agit de quelques photos prises par Rod.











Plus des images gif animées de ma confection...




mardi 23 octobre 2007

Tous propriétaires de leur logement

Notre président veux faire de nous un peuple de propriétaires de leur logement. C'est pour cela qu'il nous incite à investir dans l'immobilier dans son récent "paquet fiscal". Aussi, j'aimerais évoquer un aspect de la loi fiscale suisse qui m'avait étonné il y a une vingtaine d'années quand j'y travaillais.

Quand on déclare ses revenus en Suisse, on remplit une case intitulée "Valeur locative" dans le cas où l'on est propriétaire de sa résidence principale. Et cette valeur locative est ajoutée aux revenus du contribuable propriétaire. Ce qui fait qu'à salaires identiques, toutes choses égales par ailleurs, un propriétaire paiera plus d'impôts qu'un locataire.
Y-a-t'il une logique à pénaliser de la sorte les propriétaires de leur logement ? Oui, si on se place du point de vue du revenu disponible. Prenons deux contribuables dont les revenus salariaux sont identiques : 1000. Et supposons qu'à ce niveau de revenu le taux d'impôt moyen soit de 20%. Le loyer du locataire est de 300, et l'on suppose que c'est la valeur locative pour un propriétaire d'un logement équivalent en faisant l'hypothèse d'un rendement de 5% sur une valeur de 6 000 du logement.

En Suisse, le locataire a un revenu disponible après impôt et logement de 500 (1000 - 300 loyer - 200 impôt), tandis que le propriétaire subit un impôt de 260 (20% de 1000 + 300 de valeur locative) et son revenu disponible est de 740 (1000 de salaire - 260 d'impôt).
En France, le locataire a le même revenu disponible de 500 tandis que le propriétaire dispose de 800 de revenu disponible (1000 de salaire - 20% d'impôt). Autrement dit, en France, quelqu'un disposant d'une fortune lui permettant de posséder sa résidence principale est favorisé par rapport au propriétaire suisse.
Mais il est aussi favorisé par rapport au locataire français, toutes choses (in)égales par ailleurs. En effet, si ce locataire dispose de la même fortune de 6 000 investie en biens mobiliers à 5%, il paiera là aussi 20% d'impôts sur 300 soit 60 pour un impôt total de 260.

Quand je dis, pour avoir passé 12 ans en Suisse, que la France est un paradis fiscal, tout le monde se moque de moi !

dimanche 21 octobre 2007

Visicalc sur Apple II en 1980

Mon premier ordinateur fut en 1975 un Alcyane dont je reparlerai bientôt. J'ai acheté le second dans le Rhode-Island le 8 août 1980 à l'occasion d'un voyage depuis Montréal où j'ai séjourné pendant une année universitaire. Ce fut un Apple II, un des tout premiers micro-ordinateurs grand public.
Si "Space Invaders" fit la joie de mes enfants dès le début, c'est Visicalc qui fut une véritable révolution pour moi dès que j'en fis l'acquisition. Curieusement, dans un article de la toute nouvelle revue "L'Ordinateur Individuel", le rédacteur qui faisait la critique de Visicalc avait conclu par un "bof". Il m'est arrivé à moi aussi de passer parfois à côté de l'évidence sans la reconnaître...
Ma version de la disquette 5 1/4#, doit être un collector. Elle est datée "26 Nov 1979" mais je l'ai achetée à Montréal en septembre 1980 ; le stock apparemment ne tournait pas beaucoup.


La disquette System Master de boot de l'Apple tournait dans 16K, comme indiqué dans le coin supérieur droit, ce qui laisse réveur quand on pense aux mémoires centrales d'aujourd'hui et de la place qu'y occupe Windows...

Visicalc fut une révolution dans le monde informatique. Les successeurs les plus connus furent Multiplan tout d'abord, puis Lotus 1-2-3 et enfin Excel qui a raflé la mise (mais dont la dernière version, il y a 1 mois encore, donnait le résultat 100 000 pour la multiplication de 850 par 77,1).

Il est désolant de rappeler qu'à la fin des années 70 il y avait pourtant des micro-ordinateurs français tout à fait décents. Et Bull faisait des gros ordinateurs à la pointe du progrès. Mais, pas de chance, il y a eu le "Plan Calcul" et les Ingénieurs du Corps des Ceci et Celà ont pris les choses en main (cf ici le modèle bas de gamme de la haute administration dont j'ai croisé la peu reluisante carrière) !!!

mercredi 17 octobre 2007

Mes ancêtres dauphinois et bretons

Ci-dessous un morceau de l'ascendance de mon grand-père maternel Fernand Saunal, qui illustrera les conditions dans lesquelles j'ai failli avoir des ancêtres dauphinois et bretons.

Je suis donc allé aux archives de l'état civil de Grenoble où j'ai retrouvé la naissance de Joséphine Andréanne LE BARBOU.
Un livret de famille est le point de départ idéal pour des recherches généalogiques. Celui de mon arrière grand-père Félix Saunal m'a lancé sur la voie de potentiels ancêtres dauphinois, puisque son épouse, modiste, était née à Grenoble.

Les surprises commençaient !
Tout d'abord, la petite Joséphine n'avait pas de papa, du moins le jour de sa naissance. Car en marge de l'acte de naissance était portée la mention
" L'enfant a été légitimé par le mariage de ses père et mère François LE BARBOU et Marie HERMET célébré à Besançon (Doubs) le 22 décembre 1863 ".

Ni une ni deux, lettre à la Mairie de Besançon pour obtenir une copie de l'acte de mariage des "parents" de Joséphine. Et là, me voilà avec des ancêtres bretons puisque François LE BARBOU était né à Saint Thurien dans le Finistère...
Pour autant qu'il soit le vrai père de Joséphine. En effet, chose curieuse, sur son acte de naissance apparaissait comme témoin le "sieur André BARBOU, garçon de magasin, âgé de 60 ans" (pas de LE devant le patronyme). M'intéressant à cet André Barbou, je constate qu'en mars de la même année 1862 de la naissance de Joséphine Andréanne est née une autre Barbou, Joséphine Anne, couturière et fille du susnommé André Barbou. Dans les deux cas aussi est citée l'accoucheuse, une certaine Marie Fauchet, 60 ans.

Bizarre quand même ces prénoms Joséphine Anne, André, et Joséphine Andréanne autour de ce même patronyme Barbou sachant qu'apparaît l'année suivante à Besançon mon ancêtre François Le Barbou...

Mais revenons à la maman de Joséphine Andréanne. Dans l'acte de naissance de sa fille elle est mentionnée comme " Marie Hermet, domestique, âgée de 27 ans, née à Saint Sever (Aveyron), domiciliée à Grenoble ".
Et donc en guise d'ancêtres dauphinois, je tombe sur une native de l'Aveyron. Et de pas n'importe où en Aveyron puisque Saint Sever du Moustier est le lieu de naissance du futur mari de sa fille Joséphine !!! Autrement dit, cette Marie Hermet avait quitté son Aveyron natal pour se retrouver domestique à Grenoble, puis mère célibataire (on disait alors "fille-mère"). Est-ce la misère qui l'avait faite se placer comme domestique dans une famille à 500 kilomètres de là ? Avait-elle été éloignée par ses parents justement parce qu'elle était tombé enceinte au village ? Ou bien peut-être avait-elle suivi quelque colporteur dont elle serait tombée amoureuse ? Toujours est-il que sa fille Joséphine Andréanne a dû retourner chez ses grand-parents en Aveyron et y a fait la connaissance de son mari Félix Saunal.

Quid toutefois de mes ancêtres bretons ? A la mairie de Saint Thurien (Finistère sud), je n'ai pas trouvé trace ni de François Le Barbou (né en 1826), ni de son père Jean, les archives étant parties à Quimperlé. Je n'ai trouvé que l'acte de décès de la mère de François Renée Le Bail, morte mendiante en 1835 et dont j'ai parlé dans un autre billet. Aucune mention du mari Jean, avait-elle été abandonnée ? Où était son fils de 9 ans au moment où elle est morte ? A cette époque-là sévissait une grande misère dans ces régions, le père est-il parti avec son fils pour essayer de survivre ?

Ce nom de Le Barbou sonnait bien breton, j'en ai donc cherché sur le minitel pour tenter de retrouver cette famille bretonne. On en trouve aucun ! Actuellement, il n'y a que 11 Barbou (sans LE) dans le Finistère, comme le André de Grenoble.

En définitive, probablement se sont retrouvées à Grenoble la fuite de deux misères. Celle de Marie Hermet quittant son Aveyron de chataîgnes et de lait de brebis. Et celle d'un Le Barbou et son fils abandonnant une femme et mère qui finira mendiante...

lundi 15 octobre 2007

Papiers d'identité

Il y a 35 ans, étudiant aux Etats-Unis, j'avais des papiers d'identité en plastique au format carte de crédit.

52 cm2 et 33 cm2, Austin, Texas, USA, 1972

8 ans plus tard, enseignant au Québec, même type de documents :

46 cm2 et 33 cm2, Montréal, Québec, Canada, 1980

Me voilà en 2007 en France :
....Carte d'identité (supprimée)....
67 cm2, Grenoble, Isère, France, 2007

....Permis de conduire (supprimé).....
237 cm2, Grenoble, Isère, France, 2007

Comment se fait-il que Nous Autres Français, Peuple Le Plus Intelligent De La Terre, ayons encore maintenant des documents officiels de taille non standard, trop grands, voire en carton comme mon permis de conduire ?

dimanche 14 octobre 2007

Amalia dessine et peint




Ma petite-fille Amalia qui a un peu plus de 4 ans aime dessiner et peindre. J'ai donc fait un petit diaporama de ce que j'ai récupéré de ses dessins. Pas de quoi crier au génie, ni de la vidéo, ni des dessins ! Juste un joli souvenir à lui garder pour plus tard.

samedi 13 octobre 2007

Les métiers d'antan

Comme beaucoup de français, mes ancêtres étaient paysans. Ils couvrent toutes les gradations dans l'échelle sociale, du propriétaire-cultivateur au brassier (qui n'a que ses bras à vendre) en passant par le laboureur (possesseur d'une paire de boeufs) et le journalier.
Parmi les artisans, c'est dans l'Aveyron que j'en trouve : un tonnelier, un charron, un forgeron,



et un sabotier

Plus deux tisserands et deux cantonniers, dont l'un était en même temps instituteur ! J'ai aussi enregistré un "ménager" (?), et plus récemment, un employé de commerce et un employé PLM (Paris-Lyon-Méditerranée, l'ancêtre de la SNCF).

Côté femmes, on trouve une tailleuse d'habits (mon arrière grand-mère dont il a été question avant), une modiste (dont je parlerai bientôt), deux rubannières, une lingère et un fille de service.

Plus triste, cet acte de décès relevé à Saint Thurien (Finistère) :
"Ce 3 juin 1835, X et Y sont venus nous annoncer la mort de Renée Le Bail, 41 ans, mendiante."