mercredi 31 décembre 2008

Meilleurs voeux 2009

lundi 29 décembre 2008

Emily en piano-voix à l'Elysée Montmartre

Terminons bien cette année 2008, annonciatrice de lendemains incertains, mais aussi du futur disque d'Emily Loizeau en février, avec cette vidéo. Il s'agit de l'enregistrement du concert donné à l'Elysée Montmartre en 2007 pour le "Chantier des Francos". Il est diffusé en ce moment sur France 4 au milieu de la nuit...


vendredi 26 décembre 2008

Sic transit gloria mundi


Je suis tombé par hasard sur ce communiqué du fonds CS Alternatif du Crédit Suisse :
Objet : Suspension des rachats et de l’émission de parts nouvelles en vue de la dissolution de CS ALTERNATIF
... a décidé de suspendre dès aujourd’hui les opérations de rachats des parts existantes et l’émission de nouvelles parts du fonds CS ALTERNATIF compte tenu des circonstances exceptionnelles de marché.
... Par ailleurs, et afin de permettre à CS ALTERNATIF de sortir de cette crise dans les meilleures conditions, CSAM Gestion a également pris la décision, conformément à l’article 214-3 du Code Monétaire et Financier, de procéder à la dissolution anticipée de CS ALTERNATF qui interviendra dès que l’AMF aura donné son agrément.
... Nous vous remercions de votre confiance dans cette période exceptionnellement troublée et nous vous prions de croire en notre volonté de continuer à défendre au mieux vos intérêts.
J'ai regardé de plus près cette SICAV. Boursorama indique une capitalisation de près de 100 millions d'euros, partis donc en fumée apparemment. Plus amusant, ce communiqué (disparu !) de l'EDHEC (Busines School de Lille et Nice) d'il y a 2 ans et qui plaçait ce fonds 2ème ex-aequo :

Je vous laisse le soin de regarder ce qui est arrivé au 1er et aux autres 2èmes.

mardi 23 décembre 2008

Mon ami Jean-Pierre fait du mauvais esprit

Noël, Noël !
Ecoutez, parents, amis, l’histoire merveilleuse qui m’arrive en cette veille de Noël !

Je confesse n’avoir eu, jusqu’à ce jour, en raison d’un cœur sec et de principes réactionnaires, aucune sympathie particulière pour les fonctionnaires, agents des collectivités territoriales ou des services publics (auxquels nul plus que moi n’est toutefois attaché, comme se doit de le prétendre tout politicien quelle que soit son étiquette, au service public).

Et là, miracle ! miracle ! Mon esprit vient de s’ouvrir ! Je prends enfin conscience des bienfaits de la collectivité à mon endroit ! En dépit de mon arrogance et de mon égoïsme, le service public continue à veiller sur mon sort et à me combler de ses bienfaits.


Une explication préalable, mais brève, sera nécessaire.

Etant abonné à l’électricité depuis bien longtemps, et envisageant de quitter ma résidence de Versailles en juillet dernier, j’ai signalé à EDF mon intention de résilier mon abonnement (par lettre recommandée, ainsi qu’il se doit).
Un homme de l’art m’a fixé rendez-vous en septembre, et nous avons pu, de concert et de façon contradictoire bien qu’amiable, faire le point des indications du compteur.
C’est ainsi qu’en novembre, j’ai eu le plaisir de recevoir une facture négative émanant d’EDF (dont j’attends toujours le remboursement) découlant du fait que les estimations du fournisseur d’électricité avaient été surestimées.

J’imaginais assez stupidement que la procédure était close, et m’apprêtais à faire cadeau à EDF de mes 31,66 €, car nul plus que moi n’est attaché au service public.

Il n’en est rien, car je viens de recevoir une nouvelle missive d’EDF.

Je voudrais rendre hommage à ces hommes et ces femmes, héros glorieux et anonymes mais empreints d’une grande modestie (tel mon « Conseiller Clientèle Distribution »), qui ne signent pas leur courrier et n’indiquent pas leur nom, par pudeur sans doute.
Je voudrais honorer le serviteur zélé de ce service public qui, à peine quelques heures avant le réveillon, va se présenter dans un immeuble hostile pour y effectuer une tâche ingrate au lieu d’aider son épouse à décorer l’arbre de Noël.
Je voudrais enfin célébrer la discrétion de celles et ceux qui sont entrés dans ce Service Public comme on rentre à la Trappe, et qui, craignant de traumatiser un « usager » en répondant directement à son appel téléphonique, ont la délicatesse de lui laisser confier son message sur une boîte vocale au prix de 0,118 € par minute.

dimanche 21 décembre 2008

Carte de voeux... aux gémonies

Fin 2005, j'ai adressé cette carte de voeux au géomètre "expert" auprès des tribunaux dont je signale ici la médiocrité. J'avais été obligé pour me défendre d'avoir recours à un géomètre expert compétent.


Il ne m'a pas retourné mes voeux !

vendredi 19 décembre 2008

Goldoni dans les Aurès

S'il est encore sur les écrans près de chez vous, allez voir le film "Mascarades".












Réalisé par Lyes Salem, qui joue le rôle principal, ce film se passe dans un village algérien. Mounir a une soeur, Rym, qu'il n'arrive pas à marier car victime de narcolepsie elle s'endort à tout bout de champ. Un soir, ivre, il crie à tout le village qu'il a trouvé un beau parti pour elle. Le voilà embarqué, et le village avec, dans un tourbillon d'embrouilles.


J'ai lu une critique dans Paris-Match qui évoque Goldoni à propos de ce film. C'est exactement cela, et probablement une des raisons qui m'ont fait aimer ce film : gouaille, excès et grands sentiments pour des Arlequin, Colombine et Pantalone des Aurès. Et ce titre qui évoque les masques dont sont affublés les protagonistes de cette Commedia dell Arte berbère.

Regardez la bande annonce.

mercredi 17 décembre 2008

Si vous avez du temps à perdre (2)

Placez la souris à un endroit, le hamster y va pour attendre de la nourriture.
Cliquez sur le point jaune du centre, et le hamster entrera dans le cercle.
Cliquez ailleurs pour lui donner à manger.
De temps en temps, il ira aussi boire.
La souris à l'extérieur, au bout d'un moment, il se couche et s'endort...
Bonne distraction !


Comme dans ce billet précédent, cet amusement (et bien d'autres) est à votre disposition chez aBowman.com

dimanche 14 décembre 2008

Le tombeau des Médicis

Le cours d'Histoire de l'Art que je suis cette année porte sur "Florence à la fin du XVème siècle", toujours animé par le sémillant Pierre M. Je vous avais déjà parlé de ce que j'avais appris sur "L'Amour Sacré et l'Amour Profane" du Titien ici, je reprendrai aujourd'hui mes notes de cours sur une oeuvre plus austère, celle du "Tombeau des Médicis" de Verrocchio.

Andrea del Verrocchio (1435 Florence - 1488 Venise) était à la tête d'un atelier réputé à Florence - Léonard de Vinci y fit ses premières armes - et il fut lui-même tant orfèvre que sculpteur et peintre. Travaillant beaucoup pour les Médicis, il réalisa vers 1472 ce tombeau à la demande de Laurent le Magnifique pour honorer son père Pierre (+1469) et son oncle Jean (+1463). Cette sculpture se trouve dans l'église San Lorenzo de Florence, entre la vieille sacristie et la chapelle des Médicis (Côme et Damien) .


Il a fallu beaucoup de talent à Pierre M. pour me faire apprécier une oeuvre qui a priori, pour l'ignare que je suis, avait peu de chances de retenir mon attention. Pourtant, cette sculpture est remarquable à beaucoup d'égards.

Tout d'abord, ce que l'on remarque immédiatement, c'est le mélange des matériaux employés : marbre de Carrare et "pietra serena" associés au porphyre, à la serpentine et au bronze. Verrocchio fut pratiquement le premier à réaliser des oeuvres comportant une telle association. Le soin apporté par l'artiste aux ajouts de bronze témoignent de ses talents d'orfèvre. Il innova également comme sculpteur, de même que Donatello un peu avant, en soulignant le fait qu'une sculpture ne devait pas être vue seulement de face, mais appréciée, et donc conçue, pour un regard qui en ferait le tour. On en a un exemple ici, le tombeau imaginé n'est plus dans une niche, ou contre un mur, mais bien visible des deux côtés du mur séparant sachristie et chapelle.

La grille en bronze de séparation entre parties publique et privée serait-elle celle d'un confessionnal ? Et les Florentins viendraient-ils écouter (voir) derrière elle ce que leur disent (montrent) les Médicis ? Regardons donc...

La guirlande végétale d'encadrement du passage entre les chapelles et la somptuosité des feuilles d'acanthe en bronze aux coins du tombeau symbolisent l'éclosion d'une nouvelle ère de prospérité, grâce en soit rendue aux Médicis...
Les cornes d'abondance ne sont-elles pas l'expression de la richesse que les Médicis apportent à Florence ?
Le tombeau est en forme de reliquaire, ce n'est pas un hasard car la recherche des reliques était importante à cette époque. Il suggère donc l'idée des Médicis comme des "saints laïcs", voire des martyres : l'un d'entre eux ne fut-il pas assassiné lors de la conjuration des Pazzi ?

Le socle sur lequel repose le tombeau nous en dit un peu plus sur la famille :

Les Médicis ne faisaient pas partie de l'aristocratie florentine. Devenus riches dans le commerce et comme banquiers, leurs ancêtres étaient médecins, comme l'indique leur patronyme. Aussi l'inscription "PATRI PATRUO QUE" ("Pères de la Patrie") vise à les élever au tout premier rang.
Ce socle repose sur des tortues, emblème de Côme l'Ancien, le grand-père de Laurent le Magnifique.Festina lente" (hâte-toi lentement), lui qui, premier à accéder au pouvoir à Florence, y arriva en poussant ses pions avec la plus extrême prudence.

Ces tortues font aussi référence à sa devise, "
Le diamant est aussi présent, c'est le symbole de Pierre, le père de Laurent le Magnifique.

Après avoir dit tout cela, on réalise que ce tombeau, dans cette église San Lorenzo, était dépourvu de tout signe religieux ! Etonnant ? Non, puisque en réalité ce que voulait faire les Médicis, c'était à l'évidence de la communication politique.

Mais cela avait alors un autre gueule que le "story-telling" dont nous abreuvent constamment nos gouvernants d'aujourd'hui...
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Images tirées de Web Gallery of Art et The Medici, Verrocchio and San Lorenzo

mercredi 10 décembre 2008

Thermodynamique paillarde

Michel, que j'ai revu tout récemment, m'envoie un de ces fichiers qui circulent sur Internet et qui sont plus ou mois amusants. Celui-ci m'a vraiment fait rire. Même si les lois de la physique vous passent par dessus la tête, lisez jusqu'au bout. Vous ne serez pas déçu.

Voici la version d'une question "bonus" de chimie posée à l'université de Nanterre. La réponse d'un étudiant a été si loufoque que le professeur l'a partagée avec ses collègues, via Internet, et c'est pourquoi vous avez le plaisir de la lire.

Question Bonus: « l'enfer est-il exothermique-1 ou endothermique-2» (1 : évacue la chaleur, 2 : absorbe la chaleur)

La plupart des étudiants ont exprimé leur croyance en utilisant la loi de Boyle (si un gaz se dilate il se refroidit et inversement) ou ses variantes. Cependant, un étudiant eut la réponse suivante:
Premièrement, nous avons besoin de connaître comment varie la masse de l'enfer avec le temps. Nous avons besoin de connaître à quel taux les âmes entrent et sortent de l'enfer. Je pense que nous pouvons assumer sans risque qu'une fois entrées en enfer, les âmes n'en ressortiront plus. Du coup aucune âme ne sort.
De même pour le calcul du nombre d'entrées des âmes en enfer, nous devons regarder le fonctionnement des différentes religions qui existent de par le monde aujourd'hui.
La plupart de ces religions affirment que si vous n'êtes pas membre de leur religion, vous irez en enfer. Comme il existe plus d'une religion exprimant cette règle, et comme les gens n'appartiennent pas à plus d'une religion, nous pouvons projeter que toutes les âmes vont en enfer...
Maintenant, regardons la vitesse de changement de volume de l'enfer parce que la Loi de Boyle spécifie que « pour que la pression et la température restent identiques en enfer, le volume de l'enfer doit se dilater proportionnellement à l'entrée des âmes ». Par conséquent cela donne deux possibilités:
1) si l'enfer se dilate à une moindre vitesse que l'entrée des âmes en enfer, alors la température et la pression en enfer augmenteront indéfiniment jusqu'à ce que l'enfer éclate.
2) si l'enfer se dilate à une vitesse supérieure à la vitesse d'entrée des âmes en enfer, alors la température diminuera jusqu'à ce que l'enfer gèle.
Laquelle choisir ?
Si nous acceptons le postulat de ma camarade de classe Jessica m'ayant affirmé durant ma première année d'étudiant « Il fera froid en enfer avant que je couche avec toi », et en tenant compte du fait que j'ai couché avec elle la nuit dernière, alors l'hypothèse doit être vraie. Ainsi, je suis sûr que l'enfer est exothermique et a déjà gelé …
Le corollaire de cette théorie c'est que comme l'enfer a déjà gelé, il s'ensuit qu'il n'accepte plus aucune âme et du coup qu'il n'existe plus... Laissant ainsi seul le Paradis, et prouvant l'existence d'un Etre divin ce qui explique pourquoi, la nuit dernière, Jessica n'arrêtait pas de crier "Oh....mon Dieu !...."

(Cet étudiant est le seul ayant reçu la note 20/20)

dimanche 7 décembre 2008

Emily is back (bientôt)

Cela fait presque un an qu'Emily Loizeau a chanté à Grenoble. C'était la fin d'une tournée de plus de 200 concerts, et elle était épuisée.

Depuis, elle a eu le temps de se requinquer, et elle nous promet son 2ème album pour le 2 février prochain. 3 ans après "L'Autre Bout Du Monde" son Titre sera "Pays Sauvage".

Et elle nous propose "Sister", un titre en français et en anglais pour patienter.

Je regroupe ci-dessous les différentes photos/vidéos/musiques récupérées de son site MySpace.


Photos (c) JB Mondino

Affiche Alhambra (4-6 mars) et Olympia (8 décembre)


Teaser "Sister"


Sister (version française)

Sister (version anglaise)

jeudi 4 décembre 2008

Le pull-over rouge

J'ai revu récemment mon ami Michel 44 ans après notre sortie des Mines de Saint-Etienne. C'était en Bourgogne chez mon ami Jean-Pierre bien connu de mes lecteurs 1 2. Mais Michel fait de la provocation. Il m'écrit :

" J'ai cliqué sur le lien "blog de JCC" comme invité à la fin du message, maintenant que grâce à ta science, je suis devenu un initié et je m'attendais à voir en bonne place qq lignes sur l'évènement national de nos agapes dans la thébaïde de JP, point nenni ?? "
Je dérogerai donc à ma pratique de ne pas publier habituellement d'image de contemporains en vous proposant cette photo de notre ami Jean-Pierre :


La photo est mauvaise (buée sur l'objectif), à l'instar de son héros (Petit Châblis sur le sourire). Vous remarquerez en bas à gauche une magnifique déco en plastique style Archimboldo.
Quand nous nous sommes connus dans les années '60, Jean-Pierre était la réplique de Gaston Lagaffe : blue jean élimé, pull rouge trop grand, coiffure approximative, etc. Eh bien, le pull-over rouge que vous voyez est exactement celui qu'il portait il y a 45 ans !!! Un agrandissement du col pris dans une autre photo vous convaincra de sa vétusté :

Le blue jean par contre n'est pas vintage : son tour de taille de maintenant le lui interdirait...

Mise à jour du 5 décembre

Je reçois ce courriel de Jean-Pierre : "J'ai en vain tenté d'apporter un commentaire rectificatif, mais ton blog se refuse absolument à en tenir compte. Ça ne m'étonne pas ; tu as dû acheter ton logiciel en Corée du Nord.
Pour cette raison, et en vertu du droit de réponse qui a été accordé à tout citoyen sous le mandat de l'excellent président Giscard d'Estaing, je te prie d'insérer dans ton blog, en caractères de taille équivalente, et sur un fond de la couleur que je te laisse choisir (à part le rose, dont j'ai horreur pour les raisons que tu sais), le texte suivant.
"

Je ne peux qu'obtempérer...
DROIT DE RÉPONSE

La page intitulée "pull-over-rouge" contient de nombreuses erreurs et inexactitudes qui laissent présumer, chez le tenancier du dit blog, au mieux une inculture abyssale, au pire une mauvaise foi sidérale (et probablement une conjonction des deux). C'est ainsi que :
1°) l'objet d'art situé en bas à gauche de la photographie est constitué de plâtre moulé par les mains d'Arcimboldo (je peux confectionner autant de certificats d'authenticité que nécessaire). Toute créature exempte d'idiotie congénitale sait parfaitement que le plastique n'existait pas du temps d'Arcimboldo.
2°) le mot "Chablis" ne prend pas d'accent circonflexe sur le "a", sauf peut-être dans certaines publicités de revues gauche-caviar, car ça aide à la prononciation dans les dîners mondains rue de Solferino.
3°) le pull-over de Gaston Lagaffe a toujours été vert, et non pas rouge. Ce qui prouve qu'on acquiert une meilleur culture en privilégiant la lecture de Spirou à celle du Nouvel Obs.

C'est tout pour aujourd'hui



C'est exact, le pull est vert.

Mais j'avais oublié que Gaston Lagaffe fumait... Tu devrais moins fumer, Jean-Pierre !

mercredi 26 novembre 2008

Palmarès des Universités

Académiquement parlant, les universités françaises valent bien mieux que ne l'indiquent les divers classements mondiaux qui n'en citent que quelques unes dans les 100 ou 200 premières au monde.
Par contre, pour ce qui est des conditions matérielles, elles n'arrivent pas à la cheville de ce que j'ai pû observer ici ou là à l'étranger. Je vous propose dans mon palmarès personnel le trio de tête dans l'art d'accueillir les visiteurs :



Quand je suis allé participer à un jury de thèse à l'Université de Cork (Irlande), on m'a logé au Hayfield Manor, un 5 étoiles de très grande classe.






A Philadelphie, j'ai visité des collègues de la Wharton Scool de l'Université de Pennsylvanie. Il m'ont emmené manger dans l'University Club de la Faculté. Décor cosy, très vieille Angleterre.






Quand j'ai été invité à participer comme membre du jury d'une soutenance de thèse à l'Université de Groningen (Hollande), la salle où s'est déroulée cette soutenance n'avait rien à voir à ce que j'ai connu en France...

Car, quand j'allais dans Paris place Jussieu voir mon ami Jean-Charles, maintenant Président de l'Université Paris VI, on allait manger dans un restaurant du coin et on payait de notre poche chacun à son tour.


dimanche 23 novembre 2008

Mes ex-voisins : pas barrés, mal barrés

Dans la suite d'un billet précédent sur la baisse de l'immobilier, laissez-moi vous narrer l'histoire de mes ex-voisins dont je vous rappelle que je les exècre au plus haut point.

En avril 2007, ils ont mis en vente leur maison. A 630.000 euros, une somme coquette qui m'a semblé un peu forte... Quelques mois plus tard, le prix est passé à 590.000 euros, mais toujours pas d'acheteur.



Disparition des annonces fin 2007 puis réapparition au printemps de cette année, cette fois le prix est tombé à 545.000 euros. Toujours rien.

Aux dernières nouvelles, ils auraient renoncé à vendre leur maison. Pas de chance donc - pour le voisinage, s'entend - car comme je le dis en titre, ils ne sont toujours "pas barrés" !




Ils sont aussi "mal barrés". Ils ont acheté en 2000 pour un prix de l'ordre de 2.150.000 francs (1.950.000 plus 92.000 de frais d'agence plus à peu près 110.000 francs de droits et frais de notaire). Le prix d'achat était plutôt élevé, bravo Fanfan ! Ils ont fait des travaux qui ont monté le prix de revient à près des 2.800.000 francs soit de l'ordre de 430.000 euros. Vue l'évolution des prix immobiliers, c'est au grand maximum 500.000 euros qu'ils retireraient d'une vente maintenant. Soit une plus value maigrichonne de 15% sur 8 ans. Sans compter les intérêts de l'emprunt qu'ils ont fait !

En attendant, ils continuent de faire entre 60 et 80 kilomètres 2 à 3 fois par semaine pour aller travailler. Grand bien leur fasse !
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Mise à jour Février 2009
De nouveau en vente ! A 470.000 euros, on se rapproche du prix de revient. Et d'une plus-value de zéro sur 9 ans.

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Mise à jour Noël 2009
Ca y est ! Il ont vendu ! La dernière annonce de l'agence était à 345 000 euros, ils ont dû retirer à peine plus de 300 000 euros après négociation. Obligés de garder un petit 2 pièces invendable, ils ont empochés une moins value conséquente. Bien fait pour eux...

mardi 18 novembre 2008

Dégoûts partagés



J'ai deux amies prénommées Françoise qui n'ont pas mes idées politiques, loin s'en faut. Elles seront contentes que j'attire leur attention sur ce billet dans le blog Chroniques Judiciaires de la journaliste du Monde Pascale Robert-Diard.


Voici ce qu'elle écrit :

" A la suite d’un compte-rendu d’audience du procès de l’Angolagate, Jean-Christophe Mitterrand a adressé le droit de réponse suivant:

S’il est tout à fait vrai que j’ai reçu de Pierre-Joseph Falcone des sommes d’argent, c’est seulement par le procédé de virements bancaires en provenance de comptes étrangers. Il est faux en revanche que j’ai reçu quelque paiement en espèces que ce soit et il est inexact qu’un tel fait soit soutenu par l’accusation. Je ne suis d’ailleurs pas poursuivi de ce fait devant le tribunal”.

M. Mitterrand est en effet poursuivi pour avoir perçu de janvier 1997 à juillet 2000 sur un compte ouvert dans une banque suisse à Genève, des virements ordonnés par Pierre Falcone pour un montant de 14 millions de francs. Pendant l’instruction, il a expliqué que cette rémunération correspondait à des prestations de conseil.

Il ajoutait: “Il est possible qu’il [Pierre Falcone] m’ait remis un jour 200 francs pour prendre un taxi. Je n’exclus pas que, de temps en temps, il m’ait donné 200 francs par ci ou 1000 francs par là”.

Les sommes versées sur ce compte suisse n’ont pas fait l’objet de déclarations fiscales en France.

L’information judiciaire a également établi que les premiers versements avaient été perçus par M. Mitterrand alors qu’il était indemnisé en France au titre de l’assurance-chômage par l’ASSEDIC pour un montant de 326.000 francs.

M. Mitterrand avait été licencié en octobre 1995 du poste qu’il occupait à la Générale des eaux depuis avril 1992, moyennant un salaire mensuel de 79.700 francs. Il avait obtenu de cette société une indemnité de licenciement transactionnelle d’un montant de 700.000 francs.

Le cas de M. Mitterrand sera examiné à l’audience du mercredi 19 novembre.
"

Un droit de réponse fort mal venu !

vendredi 14 novembre 2008

J'attendrai encore un peu avant d'acheter une maison


Forcé de vendre ma maison il y a trois ans pour cause de voisins pervers, je me dis que je vais attendre encore un peu avant d'en acheter une autre. Mon calcul est assez simple, mes hypothèses vraisemblables, la conclusion est sans appel.


La maison de mes rêves (ou plutôt de ceux de mon épouse) vaut à peu près 500.000 euros. Si je table sur une baisse de l'immobilier de 3% pour l'année qui vient, elle me coûtera 15.000 euros de moins dans un an. Et si je place cette même somme à 6% sur un compte à terme sur un an - c'est ce qui se pratique actuellement - cela me fait du 4% après impôts, soit 20.000 euros dans 12 mois. Total : 35.000 euros. Il n'y a pas photo avec la location que je paie en ce moment.


Et si beaucoup de gens dans ma situation pensent comme moi, la baisse de l'immobilier sera plus forte encore, et/ou plus longue !

jeudi 6 novembre 2008

J'ai le tournis

J'écoutais hier matin le 7-10 de France Inter. Un peu avant huit heures, Didier Porte a fait son billet sur le vote des militants du Parti Socialiste afin, disait-il, de les aider à s'y retrouver avant de voter le soir même. De manière sarcastique, il a énuméré les différentes alliances pré-Congrès de Reims, et j'ai ri, jaune, mais j'ai ri. Parce qu'il résumait le goût amer que suscite ce ballet chez le tiède militant que je suis. J'en ai fait cette vidéo en reprenant un peu moins de 3 minutes du podcast que j'ai récupéré :


Et je n'ai pas voté...

mardi 4 novembre 2008

Yes, We Can

Rouge et bleu : les couleurs du drapeau américain
Rouge et bleu : les couleurs de chacun des partis



Noir et blanc : les couleurs du "change, we can"

lundi 3 novembre 2008

Mon Minitel est à vendre


D'accord. Je sais que mon Minitel ne vaut plus rien. Ce qui n'empêche que l'on en trouve plusieurs à vendre sur eBay !!! Gare à ceux qui les achèteront car en mars prochain, il ne leur restera plus que le 3615 JEMESUISFAITAVOIR...

Si je vous parle de mon Minitel, c'est parce que mon ami Michel m'a parlé d'un gars venu lui faire l'article sur un ensemble décodeur TV/Enregistreur/Parabole satellite révolutionnaire. Un des arguments du vendeur concernait l'abonnement. Pour 64 euros par mois, au lieu de payer à fonds perdus une location du matériel (comme avec une "box" ADSL Internet), on en devenait propriétaire au bout de 8 ans. Génial, non ?

J'ai confirmé à mon ami Michel, qui s'en doutait un peu, que dans 8 ans, au vu du développement technologique, son matériel serait obsolète. Et même bien avant. Et pas moyen de décrocher : on a signé pour 8 ans !

Ce qui me désole, c'est qu'il y a des tas de gens qui doivent tomber dans le panneau.

mercredi 29 octobre 2008

Cannaregio par Jacobo de Barbari

J'aime les plans et les cartes. J'aime Venise. Pas étonnant si j'aime les plans de Venise. Et tout particulièrement cette gravure sur bois datant de 1500 due à Jacobo de Barbari :


De dimensions respectables - 134 sur 282 centimètres - on en connait une vingtaine d'exemplaires de par le monde. A Venise, on peut en voir à la Querini Stampalia et au musée Correr qui conserve les 6 panneaux de bois originaux.



Cette gravure est d'une extrême précision, permettant de voir de minuscules détails. A titre d'exemple, cet extrait représentant Santa Maria dei Frari, tiré du site web de l'éditeur "Il Tridente". C'est depuis ce site que j'ai récupéré le plan du quartier (sestiere) de Cannaregio afin d'en faire une petite vidéo que je vous livre ici.


Je l'ai soumise à Lorenzo qui m'a fait l'honneur de la faire figurer sur son site, TraMeZziniMag.

jeudi 23 octobre 2008

Faux RIB et sécurité Internet

Le compte bancaire de Nicolas Sarkozy a été piraté. L'information a été largement diffusée. Ce que le commun des mortels retiendra, c'est qu'avec Internet il est très facile de se faire dévaliser son compte bancaire ; la preuve, c'est même arrivé à Sarkozy.

Ci-dessous les premières dépêches :
19/10
" Des escrocs ont effectué des prélèvements sur le compte personnel de Nicolas Sarkozy après avoir réussi à se procurer les coordonnées bancaires du président français, a révélé le Journal du Dimanche. Il s'agit "d'un classique piratage informatique, sans doute dû à un ou des escrocs de faible envergure", a-t-on précisé de même source. "
20/10
" Le piratage du compte bancaire de Nicolas Sarkozy est un type d'escroquerie "classique et facile à réaliser", selon les policiers, et touche souvent des dizaines de victimes à la fois. "Pishing"[1] (attaque informatique par l'intermédiaire d'un spam) ou "skimming"[2] (piratage de données bancaires) sont en effet, selon ces sources, "en pleine expansion". Dimanche, le secrétaire d'Etat à la Consommation Luc Chatel n'a pas exclu des "sanctions" au sein de la banque s'il y avait eu "mauvaise utilisation des données personnelles".
Cette affaire prouve que "le système de consultation par internet n'est pas infaillible", a-t-il relevé.
Mais le 3ème jour, qu'apprend-on ?
21/10
" Deux Sénégalais ont été interpellés mardi en région parisienne dans le cadre du piratage du compte bancaire personnel de Nicolas Sarkozy et placés en garde à vue à la brigade criminelle à Paris, a-t-on appris de source proche du dossier, confirmant une information de RTL.
Ils se sont servis des coordonnées bancaires du chef de l'Etat pour ouvrir, a-t-on poursuivi, un ou plusieurs abonnements de téléphones portables.
Selon les informations d'Europe 1, c'est grâce à un faux RIB que les deux lignes téléphoniques ont été ouvertes. Un RIB trafiqué : un faux nom avec à l'appui des papiers d'identité, mais avec les vraies coordonnées bancaires de Nicolas Sarkozy. "
En définitive, les escrocs n'ont fait que donner un faux RIB au magasin ! Pour ce qui est des numéros de compte qui y figurent, rien d'indique qu'Internet est la source de la fraude.
Mais, une fois encore, ce que l'on retiendra, c'est qu'avec Internet, c'est facile de s'introduire sur votre compte bancaire !

[1] Le terme exact est "Phishing"
[2] Le "
Skimming" consiste à recopier les informations contenues sur une carte bancaire, dans un magasin ou un distributeur. Habituellement, une fausse carte fabriquée avec ces informations permet alors de retirer de l'argent.

lundi 20 octobre 2008

L'affaire de la Valteline


Nous avons tous le souvenir dans notre jeunesse d'un enseignant remarquable qui nous a marqué. Et aussi souvent celui d'un autre enseignant particulièrement mauvais.
Pour moi, l'excellent et le pitoyable furent tous deux professeurs d'histoire et géographie dans le secondaire, au Lycée Ampère, Annexe de Perrache à Lyon. Google Street qui vient d'arriver en France m'a permis de revoir l'Impasse Catelin au fond de laquelle se trouvait mon lycée.



Il me plait de constater qu'à quelques mètres de là se trouve immortalisé par Google ce graffiti tout à fait contemporain...


Le premier de ces enseignants qui m'ont marqué s'appelait Gaillard. Terriblement handicappé, une tête énorme sur le corps difforme d'un presque nain, obligé de marcher sur deux canes au prix d'efforts qui le faisaient tanguer, il ne suscitait aucune pitié car son autorité naturelle et l'excellence de son enseignement inspiraient un "total respect", comme disent les jeunes d'aujourd'hui. Ses cours étaient passionnants, l'écoute attentive ; et si quelqu'un s'avisait d'être distrait, il avait le chic pour lui lancer un bout de craie à travers la classe, et il se loupait rarement quelle que soit la distance. Quand il quittait le lycée, il se débrouillait pour grimper dans sa 203 Peugeot spécialement adaptée pour lui. Ses jambes étant trop courtes, toutes les commandes étaient ramenées au volant. Et il partait sans mollir.

A l'opposé, j'eu l'année d'après un autre professeur d'histoire et géographie, dont je ne me rappelle pas le nom. Soporifique comme ce n'est pas possible, il était réputé pour poser toujours les mêmes examens. Il suffisait donc de préparer 3 ou 4 sujets, et comme le cours était barbant, on s'occupait en faisant autre chose. Son sujet d'examen favori était "L'affaire de la Valteline" et grosso modo, cette question tombait statistiquement une fois sur deux. Pour ceux qui ne le sauraient pas, la Valteline est la haute vallée de l'Adda, située en Italie à la frontière de l'Autriche. Le Mallet-Isaac de mon époque ne consacrait pas plus de 3 lignes à ce détail de l'histoire de France. Je n'ai trouvé que 24 références dans Google qui évoquent de très loin cette affaire, la plus complète donne l'explication suivante :

" La première crise qu'eut à résoudre Louis XIII, à partir de 1621, concerna la Valteline, une vallée alpine d'Italie qui constituait un lieu de passage stratégique entre les possessions espagnoles du Milanais et celles des Habsbourg de Vienne. La Ligue de Paris réunit la France, Venise et la Savoie, qui cherchaient à mettre fin aux prétentions des Habsbourg comme du pape à contrôler la vallée. Après l'échec de manoeuvres diplomatiques rendues complexes par la multiplicité des enjeux, y compris religieux, le coup de force d'Annibal d'Estrées, marquis de Coeuvres - le père d'une des maîtresses d'Henri IV, Gabrielle d'Estrées - chassa les troupes pontificales de la vallée (1625) et aboutit au traité de Monçon (1626), par lequel l'Espagne s'engageait à respecter l'indépendance de la Valteline. "

Cette année-là, à l'examen, j'ai eu le sujet suivant : "L'affaire de la Valteline". J'avais une heure pour traiter le sujet, j'en ai écrit 4 pages, j'ai eu une note correcte.

Références :
MEMO, le site de l'histoire, http://www.memo.fr.
Google Street : http://maps.google.com

mercredi 15 octobre 2008

Pétaloup (3)

Passées les années d'après-guerre, il me faut attendre 1958 pour retrouver d'autres souvenirs de Pétaloup que ceux évoqués ici. C'était l'année de mon bac, et nous avions décidé avec un voisin à la Croix Rousse à Lyon d'aller y préparer l'examen. Nous y avons passé une dizaine de jours studieux de révisions entrecoupées de balades vers le village pour les commissions.

On y trouvait encore ce pain de seigle rond à la croûte noire et épaisse, il restait frais plusieurs jours. Nous allions aussi à La Chapelle voir mon cousin Claudius - que l'on prononçait Glaudius avec un G - et mon copain Pierre s'amusait à lui raconter des histoires salaces.

Par la suite, étant à l'Ecole des Mines à Saint Etienne, j'avais emprunté la clef de Pétaloup à mon oncle Pierre et j'y étais remonté avec une fiancée de l'époque. C'était une journée froide et humide, nous avions dû marcher sur le chemin trop boueux pour ma 2CV de l'époque. Et un bon feu en arrivant avait été le bienvenu.

C'était en 1961, et ce n'est qu'en 67 que j'y suis revenu avec ma future femme à qui je voulais montrer le berceau des Courbon. L'examen de passage ne fut pas gagné d'avance !
Nous sommes passés voir mes cousins Barrière à La Chapelle. Le Glaudius évoqué ci-dessus dont le bac de lièvre rendait la diction encore plus laborieuse. Nous sommes aussi allés voir son frère Jean, qui était marié et père d'une fillette nouvelle-née. Je me souviens des chiens aboyant après nous malgré les cris de rappel des cousins, des cochons et des poules alentour, de cette maison au sol en terre battue, du fusil accroché au revers de la porte d'entrée, de ce vin de l'Ardèche violacé que nous bûmes.
Bien des années plus tard parut dans "L'Espoir", le journal local, un article intitulé "Le miraculé de La Chapelle". Il y était question d'un homme qui était au bénéfice d'une pension d'invalidité car, le dos cassé, il ne se déplaçait que difficilement, plié en deux. Et voilà-t'il pas qu'il venait de retrouver toute sa mobilité et qu'il se déplaçait maintenant sans aucune difficulté. Et le journal d'évoquer, ironiquement, une coïncidence avec l'âge de la retraite qu'il venait d'atteindre ! Je ne sais lequel de mes deux cousins n'a même pas eu besoin d'aller à Lourdes pour recouvrer la santé...

Un autre saut dans le temps et nous voilà dans les années 90. Nous avions alors logé au Château de Bobigneux, une chambre d'hôtes que je ne peux que recommander[1]. Nous avions trouvé de magnifiques bolets autour de la maison, nous les avons ramenés dans notre chambre, nettoyés, coupés et nous avons commencé à les faire sécher. Par acquis de conscience, j'en ai goûté un cru, comme on le ferait pour un Carpaccio de cêpes. Horreur, ils avaient un goût amer insupportable ! Toute notre belle récolte partit donc à la poubelle, sous les sourires goguenards des gens qui nous dirent que l'on avait à faire à des "bolets amers" ou "bolets des Pins". A cette occasion, nous avions trouvé une maison en très piteux état. Porte enfoncée, ouverte à tous vents, elle semblait un abris pour les skieurs de fond qui suivaient la piste indiquée par des panneaux cloués aux arbres à côté. Des détritus partout et un plancher défoncé qui rendait la circulation malaisée.
C'est à cette occasion que j'avais trouvé et ramené cette plaque tombale que j'ai évoquée dans un ancien billet. La maison de Pétaloup a longtemps été dans l'indivision entre les héritiers de mon arrière grand-père Jean-Pierre, que l'on appelait parait-il "L'Ours de Pétaloup". A la vue de la photo ci-contre, on comprend un peu ce surnom. Il faut dire que son épouse Françoise Croze était morte à l'âge de 28 ans et qu'il lui avait survécu seul dans cette maison jusqu'à 68 ans.
Mon grand-père Gabriel qui habitait rue Arago à St Etienne était celui des héritiers qui s'occupait de cette maison, avec mon oncle Pierre qui vivait à côté. Ma grand-tante Marguerite était elle à Lyon, tandis que l'autre frère, Charles-Joseph, mort au début de la guerre en 1914 n'avait qu'un fils, Jean, qui avait été élevé par sa tante Marguerite, et qui vivait à Paris. C'est donc mon oncle Pierre, auquel ses frères avaient laissé leur part, qui entretenait et occupait habituellement Pétaloup. Ma cousine Annie y était très attachée. Notre cousin Jean ayant les 2/3 de l'héritage - sa tante Marguerite lui ayant laissé sa part à sa mort -, mon oncle Pierre ne put payer le rachat des parts et, la mort dans l'âme, il lui vendit la sienne. Sans occupant pour l'entretenir, la maison de Pétaloup commença à se dégrader pour aboutir à la presque ruine que nous venions de visiter.
En définitive, la maison fut vendue (l'aurais-je su que j'aurais volontiers proposé de l'acquérir...) à un couple dont le mari, maçon de son état, la retapa de fort belle manière. Puis elle fut encore revendue, encore améliorée. Ci-dessous un pêle-mêle des photos des occupants que j'avais prises dans un blog publié par ces derniers, mais maintenant disparu.

[1] Le Château de Bobigneux, 42220 Saint Sauveur en Rue 04 77 39 24 33

vendredi 10 octobre 2008

Le Belize en 24 heures... d'enfer

Si le Mexique et le Guatemala nous avaient enthousiasmés en 1972/73, malgré la mésaventure que je relate dans cet autre billet, le Belize (le Honduras Britannique d'antan) fut pour nous un enfer. Je vous propose une visite en 24 heures chrono, le temps d'y passer une nuit et de fuir en vitesse.

Nous arrivions de Tikal au Guatemala, en camping-car Volkswagen avec nos 2 enfants. Arrêt à la frontière comme il se doit. Ma femme, parlant l'espagnol correctement, commence à répondre à l'officiel qui pose des questions sur nos passeports. Ce dernier s'offusque et exige que l'on parle en anglais. Ce que je fais, non sans difficultés pour comprendre mon interlocuteur dont l'anglais était approximatif. Mais peut-être voulait-il en remontrer à ses adjoints...

Puis départ en direction de la capitale par une route remplie de nids de poules nombreux et profonds. Ce qui nous oblige à rouler à petite vitesse. Des jeunes gens au bord de cette route qui font de l'auto-stop le pouce de la main droite levé, la main gauche tenant une pierre qu'ils nous lancent dessus après notre passage !

Arrivés à Belize City, la capitale, nous nous dirigeons vers le bon hôtel de la ville indiqué dans le guide ; après tous ces jours dans la jungle, nous avons hâte de nous refaire une santé dans un endroit confortable. C'est un hôtel assez british, la dame qui nous accueille regarde de haut ces jeunes voyageurs fatigués et déclare que, non, il n'y a pas de chambre libre.

On se replie sur le second hôtel du guide, d'un genre plus "tropical" quand on franchit la porte d'entrée. Tables et sièges en rotin mal rangés , ventilateur qui ronronne au plafond, un patron vaguement indien mal rasé, un chapeau de paille informe sur l'arrière de la tête. Il nous propose une chambre à une trentaine de dollars. A cette époque et avec notre budget, cela faisait cher, surtout pour un endroit qui nous faisait craindre le pire. On demande à voir la chambre, le patron nous dit "D'accord, mais vous payez avant !"

De guerre lasse, on se met alors à la recherche d'un autre logement indiqué dans le guide ; c'était une dame d'origine espagnole qui, elle, se révéla aimable. Ce fut d'ailleurs la seule de ce séjour au Belize ! On passe une nuit médiocrement installés dans une chambre minuscule : pas question de laisser la porte de la penderie ouverte pour faire le tour du lit... Au petit matin, c'était un dimanche, on aperçoit par la fenêtre des dames noires qui allaient à l'église, habillées de robes mousseuses aux couleurs pastel assorties à de volumineux chapeaux à fleurs. On aurait dit certaines vieilles anglaises, et c'étaient bien à ces dernières que ces mamas souhaitaient ressembler !

Et on réalisait que ce pays était un mélange d'indiens descendants des Mayas, d'espagnols colonisateurs, de noirs issus des esclaves importés de Jamaïque, le tout saupoudré d'anglais habiles à profiter des conflits raciaux. Quand on ajoutait tous les métissages intermédiaires, on aboutissait à une mosaïque où tout le monde semblait se haïr consciencieusement.

On a rapidement quitté Belize City. En demandant la route vers le Mexique à un agent de police, on s'est vu répondre d'aller se renseigner au Ministère des Transports un peu plus loin !

A midi, on était à la frontière du Mexique à Chetumal, avec le sentiment de retrouver, ouf! un pays civilisé.