Farrou était, dans les années 50, un hameau de quelques maisons sur la route principale passant juste devant la maison et menant de Villefranche de Rouergue, à 4 kilomètres, à Figeac vers le nord. C'était aussi un croisement avec la route venant de Rodez via Lanuejouls et Rignac. Ce croisement était particulièrement dangereux puisqu'à la fin d'une forte descente, la côte de Maleville. La ligne du train allant à Paris passait à une centaine de mètres, avec un passage à niveau juste avant ce croisement. Et en face de cette côte, il y avait le restaurant, actuellement le Relais de Farrou, tenu à ce moment-là par la famille Cardaillac bien connue dans la région. Je me souviens qu'à cette époque, plus d'une fois un camion sans frein s'était empalé à l'entrée du restaurant !
Cardaillac tenait aussi une station-service Azur, ancêtre de Total et qui s'appelait alors "Desmarais Frères" comme son avant-dernier PDG. Je n'ai pas trouvé sur internet d'autre image qu'une pompe Fina, marque tombée elle aussi dans le giron de Total. J'allais passer des après-midi à la station avec Jacky, le fils Cardaillac.
Et les jours précédents le Grand Prix de Farrou, une course motocycliste réputée, on pouvait admirer les pilotes de Norton et Gilera venant régler leurs machines. C'était l'époque de Pierre et Georges Monneret, un père et son fils si je me rappelle bien.
Mes grands parents habitaient Saint Etienne quand ils ont acheté cette maison, et y ont fait des travaux importants dans la perspective de s'y installer pour la retraite.
Mon grand-père y avait un jardin qu'il entretenait avec soin : il nous fallait faire très attention de ne pas marcher en dehors des allées soigneusement trâcées. Un neveu qui, bien plus tard, avait gambadé sans faire trop attention s'était vu réprimander par Fernand qui, pince sans rire, l'avait admonesté en lui disant " Si tu n'arrêtes pas de faire l'idiot, je te casse un bras " ! Le pauvre gosse s'était enfui terrorisé...
Ce jardin était bordé par un petit ruisseau, l'Algouze, qui se jetait un kilomètre plus loin dans l'Alzou, connu à cette époque pour héberger des écrevisses très appréciées.
En vacances à Farrou, mes soeurs et moi avons passé des heures dans ce ruisseau. On y pêchait des goujons, que l'on mettait ensuite dans des bouteilles où on les oubliait. Une année, nous avons même construit un pont de rondins pour le traverser.
Au-delà du jardin, il y avait un grand pré où se trouvait parfois un troupeau d'oies dont on se méfiait car elles étaient menaçantes et on disait qu'elles pouvaient s'attaquer à des enfants...
Souvenirs de noisettes bien mûres, de prunes violettes le long des chemins. Et de sanguète : il s'agissait du sang frais d'un poulet que l'on venait d'égorger, versé dans une poêle comme une omelette, tourne et retourne, un filet de vinaigre, c'est tout.
Les poulets venaient de la ferme d'en face où habitaient les Monmaillou. C'était l'époque où les paysans s'entr'aidaient en allant les uns chez les autres au moment de la moisson. La moisonneuse-batteuse passait alors une journée dans la cour en face, les femmes s'affairant pour préparer des repas pantagruelliques à de rudes gaillards maniant la fourche dans un bruit assourdissant et un nuage de poussière.
La (triste) fin de la maison de Farrou bientôt...
Et les jours précédents le Grand Prix de Farrou, une course motocycliste réputée, on pouvait admirer les pilotes de Norton et Gilera venant régler leurs machines. C'était l'époque de Pierre et Georges Monneret, un père et son fils si je me rappelle bien.
Mes grands parents habitaient Saint Etienne quand ils ont acheté cette maison, et y ont fait des travaux importants dans la perspective de s'y installer pour la retraite.
Mon grand-père y avait un jardin qu'il entretenait avec soin : il nous fallait faire très attention de ne pas marcher en dehors des allées soigneusement trâcées. Un neveu qui, bien plus tard, avait gambadé sans faire trop attention s'était vu réprimander par Fernand qui, pince sans rire, l'avait admonesté en lui disant " Si tu n'arrêtes pas de faire l'idiot, je te casse un bras " ! Le pauvre gosse s'était enfui terrorisé...
Ce jardin était bordé par un petit ruisseau, l'Algouze, qui se jetait un kilomètre plus loin dans l'Alzou, connu à cette époque pour héberger des écrevisses très appréciées.
En vacances à Farrou, mes soeurs et moi avons passé des heures dans ce ruisseau. On y pêchait des goujons, que l'on mettait ensuite dans des bouteilles où on les oubliait. Une année, nous avons même construit un pont de rondins pour le traverser.
Au-delà du jardin, il y avait un grand pré où se trouvait parfois un troupeau d'oies dont on se méfiait car elles étaient menaçantes et on disait qu'elles pouvaient s'attaquer à des enfants...
Souvenirs de noisettes bien mûres, de prunes violettes le long des chemins. Et de sanguète : il s'agissait du sang frais d'un poulet que l'on venait d'égorger, versé dans une poêle comme une omelette, tourne et retourne, un filet de vinaigre, c'est tout.
Les poulets venaient de la ferme d'en face où habitaient les Monmaillou. C'était l'époque où les paysans s'entr'aidaient en allant les uns chez les autres au moment de la moisson. La moisonneuse-batteuse passait alors une journée dans la cour en face, les femmes s'affairant pour préparer des repas pantagruelliques à de rudes gaillards maniant la fourche dans un bruit assourdissant et un nuage de poussière.
La (triste) fin de la maison de Farrou bientôt...
1 commentaire:
La photo avec les trois enfants dans un ruisseau, en train de laver leur assiette de picnic a été prise, me semble-t-il, au mont Pilat. A vérifier.
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