Nous en étions restés dans ce précédent billet - Les vaches qui pleurent (suite) - à l'interprétation néo-platonicienne du tableau du Titien intitulé "L"amour sacré, l'amour profane". La belle femme nue de gauche représentant l'amour "sacré", et celle assise à gauche l'amour "profane", tout le contraire de ce que je pensais initialement !
Mais derrière cette allégorie fort convenable, n'y aurait-il pas un propos plus ambigu ? Par exemple, ce bas-relief du monument sur lequel sont penchées ces deux femmes, que représente-t'il ?
On y voit un cheval difficilement maîtrisé ainsi qu'un homme allongé qui semble se faire fouetter, devant une femme nue en arrière-plan... Il semble bien qu'un troisième amour se cache ici, celui que l'on a appelé "l'amour bestial"...
Et l'ambiguité se prolonge quand on s'intéresse à certains détails du paysage derrière les deux femmes.
Qu'aperçoit-on de part et d'autre ? Un cavalier à l'assaut de la forteresse (la femme ?) d'un côté, deux autres cavaliers impétueux de l'autre ? Et ces lapins à droite et à gauche, dont l'un poursuivi par un renard ? Quand on sait ce que suggère ce "coniglio" en italien, ce "conil" en vieux français ? Dont Brassens disait qu'il "porte le même nom qu'une foule de gens"...
A l'évidence, il y a plusieurs niveaux de lecture d'un tel tableau. Et somme toute ma première interprétation, éloignée de toute considération érudite, n'est pas forcément à rejeter.
Mais revenons-en à mon propos du tout début : le plaisir dans la contemplation d'un tableau est-il dépendant de la connaissance que l'on a du peintre, de son style, de son époque ? Mon ami Charly déclare péremptoirement que seule compte l'émotion brute, primaire que l'on ressent à la vision et la contemplation d'une toile. Je le pensais aussi vaguement avant. Ce n'est plus le cas maintenant. Gloire en soit rendue à l'enseignement en Histoire de l'Art que nous prodigue Pierre M. A moi et aussi à pas mal de petites dames très friandes de ses remarques coquines quand il nous parle d'iconologie, et pas seulement d'iconographie.
Je me ferai donc un plaisir dans un prochain billet de vous faire profiter d'un commentaire égrillard qu'il nous fit d'une toile Ô combien respectable du très convenable Tintoret : "La présentation de la Vierge" dans l'église de la Madonna del Orto à Venise.
Mais derrière cette allégorie fort convenable, n'y aurait-il pas un propos plus ambigu ? Par exemple, ce bas-relief du monument sur lequel sont penchées ces deux femmes, que représente-t'il ?
On y voit un cheval difficilement maîtrisé ainsi qu'un homme allongé qui semble se faire fouetter, devant une femme nue en arrière-plan... Il semble bien qu'un troisième amour se cache ici, celui que l'on a appelé "l'amour bestial"...
Et l'ambiguité se prolonge quand on s'intéresse à certains détails du paysage derrière les deux femmes.
Qu'aperçoit-on de part et d'autre ? Un cavalier à l'assaut de la forteresse (la femme ?) d'un côté, deux autres cavaliers impétueux de l'autre ? Et ces lapins à droite et à gauche, dont l'un poursuivi par un renard ? Quand on sait ce que suggère ce "coniglio" en italien, ce "conil" en vieux français ? Dont Brassens disait qu'il "porte le même nom qu'une foule de gens"...
A l'évidence, il y a plusieurs niveaux de lecture d'un tel tableau. Et somme toute ma première interprétation, éloignée de toute considération érudite, n'est pas forcément à rejeter.
Mais revenons-en à mon propos du tout début : le plaisir dans la contemplation d'un tableau est-il dépendant de la connaissance que l'on a du peintre, de son style, de son époque ? Mon ami Charly déclare péremptoirement que seule compte l'émotion brute, primaire que l'on ressent à la vision et la contemplation d'une toile. Je le pensais aussi vaguement avant. Ce n'est plus le cas maintenant. Gloire en soit rendue à l'enseignement en Histoire de l'Art que nous prodigue Pierre M. A moi et aussi à pas mal de petites dames très friandes de ses remarques coquines quand il nous parle d'iconologie, et pas seulement d'iconographie.
Je me ferai donc un plaisir dans un prochain billet de vous faire profiter d'un commentaire égrillard qu'il nous fit d'une toile Ô combien respectable du très convenable Tintoret : "La présentation de la Vierge" dans l'église de la Madonna del Orto à Venise.
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