C'était en été 1962 1963, Michel et étions partis en 2CV vers le Nord : Allemagne, Danemark, Suède puis Norvège.
C'est ce dernier pays qui nous avait particulièrement plu, les paysages et les gens plutôt que les "smorgasbrod", ces sandwichs au pain de mie auxquels se résumait, pour nous, la gastronomie locale.Il faut dire que notre budget était serré, et donc nous dormions dans la 2CV. Pour ce faire, le soir, nous démontions le siège de devant et le posions sur celui à l'arrière. La tête sous le volant, les pieds sous ce siège arrière, c'était presque confortable !
Les paysages d'abord : ces fjords impressionnants, cette côte découpée et la baie de Bergen. Entrés par le Nord du pays, nous nous sommes retrouvés dans le massif du Galdhoppigen, sommet le plus haut de la Norvège, où nous avons passés quelques jours de balades en montagne.
Les gens ensuite : un peuple de rudes marins ou agriculteurs, on n'avait pas encore trouvé du pétrole. Des gens sympathiques et accueillants, au milieu desquels émerge la bonne bouille de celle dont Michel et moi tombâmes immédiatement amoureux ! C'est dans le restaurant de ce refuge d'altitude du Galdhoppigen que nous fîmes sa connaissance. Assise avec une copine à nos côtés, nous les vîmes boire une bouteille de Martini pendant leur repas. Et nous ne pûmes nous empêcher de leur faire remarquer qu'en France, c'est plutôt du vin que l'on buvait en mangeant ! Elles étaient un peu "pompettes", la conversation se prolongea assez tard dans notre anglais approximatif et le leur altéré par le Martini. L'amitié franco-norvégienne atteignait des sommets.
Le lendemain, notre intérêt pour notre conquête n'avait pas décru mais nos chemins devaient se séparer. Non sans qu'elle nous donne rendez-vous à Oslo où, nous disait-elle, elle pourrait nous héberger et nous faire visiter la ville.
Et c'est ainsi que nous la regardâmes partir dans son anorak rouge qui se faisait de plus en plus petit sur le chemin qui l'emmenait loin de nous...
Nous continuâmes notre voyage, et c'est impatients que nous arrivâmes à Oslo chez elle pour deux journées en amoureux. Promenades, visites, monuments, nous faisions Michel et moi assauts de gentillesse et de remerciements pour les bons moments que nous passions avec elle. A trois... Comme de bien entendu, nos efforts pour s'attirer ses grâces s'annulèrent et au bout de ces deux journées, nous la quittâmes sans qu'aucun de nous n'ait marqué de points sur l'autre. Mais cela fit un magnifique souvenir. Michel avait gardé les photos de ce souvenir commun. Un peu de Photoshop pour les améliorer. Et une petite larme versée en souvenir.
Mise à jour.
Mon ami Michel/Jules me fait parvenir un addendum à ce billet que je me fais un plaisir de reprendre ci-dessous, sachant qu'il ajoute nombre d'autres souvenirs communs qui feront l'objet de deux autres billets sous peu.
C'est ce dernier pays qui nous avait particulièrement plu, les paysages et les gens plutôt que les "smorgasbrod", ces sandwichs au pain de mie auxquels se résumait, pour nous, la gastronomie locale.Il faut dire que notre budget était serré, et donc nous dormions dans la 2CV. Pour ce faire, le soir, nous démontions le siège de devant et le posions sur celui à l'arrière. La tête sous le volant, les pieds sous ce siège arrière, c'était presque confortable !
Les paysages d'abord : ces fjords impressionnants, cette côte découpée et la baie de Bergen. Entrés par le Nord du pays, nous nous sommes retrouvés dans le massif du Galdhoppigen, sommet le plus haut de la Norvège, où nous avons passés quelques jours de balades en montagne.
Les gens ensuite : un peuple de rudes marins ou agriculteurs, on n'avait pas encore trouvé du pétrole. Des gens sympathiques et accueillants, au milieu desquels émerge la bonne bouille de celle dont Michel et moi tombâmes immédiatement amoureux ! C'est dans le restaurant de ce refuge d'altitude du Galdhoppigen que nous fîmes sa connaissance. Assise avec une copine à nos côtés, nous les vîmes boire une bouteille de Martini pendant leur repas. Et nous ne pûmes nous empêcher de leur faire remarquer qu'en France, c'est plutôt du vin que l'on buvait en mangeant ! Elles étaient un peu "pompettes", la conversation se prolongea assez tard dans notre anglais approximatif et le leur altéré par le Martini. L'amitié franco-norvégienne atteignait des sommets.
Le lendemain, notre intérêt pour notre conquête n'avait pas décru mais nos chemins devaient se séparer. Non sans qu'elle nous donne rendez-vous à Oslo où, nous disait-elle, elle pourrait nous héberger et nous faire visiter la ville.
Et c'est ainsi que nous la regardâmes partir dans son anorak rouge qui se faisait de plus en plus petit sur le chemin qui l'emmenait loin de nous...
Nous continuâmes notre voyage, et c'est impatients que nous arrivâmes à Oslo chez elle pour deux journées en amoureux. Promenades, visites, monuments, nous faisions Michel et moi assauts de gentillesse et de remerciements pour les bons moments que nous passions avec elle. A trois... Comme de bien entendu, nos efforts pour s'attirer ses grâces s'annulèrent et au bout de ces deux journées, nous la quittâmes sans qu'aucun de nous n'ait marqué de points sur l'autre. Mais cela fit un magnifique souvenir. Michel avait gardé les photos de ce souvenir commun. Un peu de Photoshop pour les améliorer. Et une petite larme versée en souvenir.
Mise à jour.
Mon ami Michel/Jules me fait parvenir un addendum à ce billet que je me fais un plaisir de reprendre ci-dessous, sachant qu'il ajoute nombre d'autres souvenirs communs qui feront l'objet de deux autres billets sous peu.
"Dans son dernier blog, où Jean-Claude devient Jim et Michel Jules, ou l’inverse, il nous raconte notre rencontre avec cette norvégienne, dont hélas nous avons tous deux oublié le nom, malgré son souvenir qui reste dans nos cœurs.Comme quoi à près de 50 ans de distance les souvenirs varient et se consolident. Pas de souvenirs de ce jeune danois, mais à Copenhague, c'est au Tivoli que nous assistâmes à un concert de Sarah Vaughn. Et si nous sommes allés dans un club de jazz, c'est pour entendre Dexter Gordon plutôt que Buddy Tate. Mais s'il est vrai qu'il y avait ce soir-là Bud Powell, j'ai honte de l'avoir oublié...
Pour moi, et pour continuer avec des références cinématographiques, sa bonne «bouille» m’avait fait surtout penser aux héroïnes nordiques des films de Bergman . Jim a oublié plusieurs détails importants, d’abord nous sommes arrivés dans ce refuge sous la pluie, et par un chemin de terre, qui s’est effondré derrière nous, nous bloquant pour deux jours dans ce refuge. Et nous avons fait la connaissance de notre belle norvégienne, qui elle était bloquée par une cheville défaillante, et c’est en boitillant qu’elle a disparu dans la montagne après cette soirée passée à discuter et à rire. Incidemment c’est en allemand que nous nous comprenions, car ni Jules, ni Jim n’avaient à cette époque la maîtrise de l’anglais. D’ailleurs détail important, à Oslo notre belle norvégienne nous a reçus chez ses grands-parents qui ont refusé de comprendre notre allemand, reste de souvenirs désagréables de la guerre.
Lors de ce séjour forcé dans ce refuge, nous avons aussi rencontré un jeune danois qui nous a reçus à Copenhague dans sa famille, étonnante. Un père écrivain, une mère peintre, qui avec leurs enfants avaient vécu quelques années seuls et en autarcie sur une petite île déserte de Norvège, et, surtout, cette soirée dans un club de jazz, à écouter Buddy Taste, Bud Powell et Sarah Vaughan.
Enfin, pour revenir au début du billet de Jean-Claude, notre voyage en Scandinavie a eu lieu en 1963, et non en 1962."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire