C'est d'un tableau improbable que nous a entretenus en janvier notre professeur Pierre M. Il s'agit de l'Annonciation de Piero del Pollaiuolo (1443 Florence - 1496 Rome), qui se trouve au musée de Berlin. Moins connu que son frère Antonio (1431 Florence - 1498 Rome), il faisait partie de l'atelier des deux frères, qui travaillèrent beaucoup pour les Médicis : orfèvreries, gravures, sculptures et tableaux.
D'assez grandes dimensions - 1,50 sur 1,74 mètre de largeur -, il fut peint vers 1470, c'était une commande des Médicis.
Cette Annonciation est assez classique, l'Archange à gauche séparé de la Vierge par une cloison ; il porte le lys, symbole de virginité tandis que Marie a les mains croisées sur la poitrine, expression d'humilité et de soumission à la volonté divine. Par contre, on ne trouve pas de colombe la surplombant, ni de Christ avec la croix sur l'épaule. Plutôt à l'attention des "pauvres", ces symboles sont inutiles pour les gens cultivés que sont les Médicis.
Mais d'autres symboles, plus sophistiqués dans leur interprétation, fourmillent dans ce tableau. Les colonnes tout d'abord, rouges et blanches. Colonnes exprimant la "rectitude" de la foi, colonnes des Apôtres qui se trouvent entre le sol et le Ciel. Elles alternent le blanc et le rouge : le pur et le maculé, le linge et la plaie, le pain azyme et le vin, le drap et le sang de la mariée. En bref, l'Incarnation.
Il s'agit d'une scène "aulique" (c'est-à-dire "de palais" comme nous l'a précisé - ce n'était pas inutile ! - notre professeur), et on imagine que ce palais est l'un de ceux que possèdent les Médicis. A droite une belle salle de réception, richement décorée avec des meubles luxueux, presque flamands. Cette salle ouvre sur une sorte de balcon que l'on devine dans une perspective d'ailleurs approximative.
Et au-delà, un paysage dessiné avec précision, à la manière des peintres flamands de ce XVème siècle. On pense que c'est Antonio, le frère plus doué de Piero,qui l'aurait peint.
On y reconnait Florence au bout des méandres de l'Arno, on distingue bien le Duomo. On est probablement sur les hauteurs de Fiesole, justement là ou se trouvait un des palais des Médecis, celui que l'on considérait comme le plus beau.
Alors, Nazareth devenue Florence ? La Terre Sainte en Toscane ? Le faisan posé sur la balustrade comme symbole d'éternité : longue vie aux Médicis ?...
Oui, pour une trentaine d'années encore !
D'assez grandes dimensions - 1,50 sur 1,74 mètre de largeur -, il fut peint vers 1470, c'était une commande des Médicis.
Cette Annonciation est assez classique, l'Archange à gauche séparé de la Vierge par une cloison ; il porte le lys, symbole de virginité tandis que Marie a les mains croisées sur la poitrine, expression d'humilité et de soumission à la volonté divine. Par contre, on ne trouve pas de colombe la surplombant, ni de Christ avec la croix sur l'épaule. Plutôt à l'attention des "pauvres", ces symboles sont inutiles pour les gens cultivés que sont les Médicis.
Mais d'autres symboles, plus sophistiqués dans leur interprétation, fourmillent dans ce tableau. Les colonnes tout d'abord, rouges et blanches. Colonnes exprimant la "rectitude" de la foi, colonnes des Apôtres qui se trouvent entre le sol et le Ciel. Elles alternent le blanc et le rouge : le pur et le maculé, le linge et la plaie, le pain azyme et le vin, le drap et le sang de la mariée. En bref, l'Incarnation.
Il s'agit d'une scène "aulique" (c'est-à-dire "de palais" comme nous l'a précisé - ce n'était pas inutile ! - notre professeur), et on imagine que ce palais est l'un de ceux que possèdent les Médicis. A droite une belle salle de réception, richement décorée avec des meubles luxueux, presque flamands. Cette salle ouvre sur une sorte de balcon que l'on devine dans une perspective d'ailleurs approximative.
Et au-delà, un paysage dessiné avec précision, à la manière des peintres flamands de ce XVème siècle. On pense que c'est Antonio, le frère plus doué de Piero,qui l'aurait peint.
On y reconnait Florence au bout des méandres de l'Arno, on distingue bien le Duomo. On est probablement sur les hauteurs de Fiesole, justement là ou se trouvait un des palais des Médecis, celui que l'on considérait comme le plus beau.
Alors, Nazareth devenue Florence ? La Terre Sainte en Toscane ? Le faisan posé sur la balustrade comme symbole d'éternité : longue vie aux Médicis ?...
Oui, pour une trentaine d'années encore !
1 commentaire:
Merci de nous faire réviser le cours de PIERRE M.à propos de cette annonciation dont je cherchais une reproduction (particulierement du paysage vu à travers la baie).Helene.
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