mardi 11 décembre 2007

Emily à Seyssinet le 11 décembre 2007

Emily Loizeau était pour la 3ème fois cette année dans la région grenobloise, après Ste Marie d'en Bas à Grenoble en janvier et St Pierre de Chartreuse en juillet.

Salle comble, et au-delà, dans la salle Jean-Jacques Rousseau du Centre Culturel de Seyssinet. 1 heure 45 minutes de concert, longuement applaudi à la fin par un public debout.

Comme d'habitude, une introduction au violoncelle d'Olivier Koundouno inouïe (dans tous les sens de ce terme tellement ses improvisations sont chaque fois nouvelles, et enthousiasmantes). Et Cyril Avêque toujours aussi présent et efficace, bien que discret.

Ensuite, le concert se déroule avec quelques nouveautés comme "Cela n'arrive qu'aux autres" (de Polnareff) ou "La complainte des filles de joie" (de Brassens) qui devient un cheval de bataille d'Emily tellement elle le chante avec conviction et force. "Leaving You" et "Jasseron" sans micro agenouillée au bord de la scène pour terminer. Terminer est presque le terme qui convient puisqu'il ne lui reste plus que 3 concerts dans la tournée de près de 2 ans qu'elle vient d'accomplir.

Que de progrès accomplis dans sa manière de chanter... A titre d'exemple, "La Folie En Tête" dans son 6 titres de 2005 frisait, avec sa voix d'alors, la bleuette un peu niaise. C'est maintenant une magnifique chanson de nostalgie d'enfance tendrement évoquée.

A la fin du concert, séance de signature, pour les enfants notamment. Une question sur le regret qu'une admiratrice exprime de ne pouvoir écouter sur disque les chansons qu'elle découvre dans le spectacle. Il faudra attendre début 2009 pour le prochain CD... En attendant, un DVD Live est prévu en 2008.

Je suis allé offrir à Emily le DVD que j'ai tiré du concert de Saint Pierre de Chartreuse qu'a enregistré et diffusé TV8 Mont Blanc. Elle m'a gentiment remercié sur la couverture de la version de ce DVD que je garde.

Ce que je retiendrai de ce concert, c'est le plein d'enfants. Au moment de "Shower", discussion d'Emily avec l'un d'entre eux qui témoignait de son peu de goût pour la douche, et même le bain... Et les remarques des parents sur le fait qu'ils connaissent par coeur les paroles des chansons d'Emily.

J'en resterai à cette vidéo que j'avais mise sur YouTube et qui a suscité ce commentaire d'un père américain du côté de Boston :
"My youngest daughter is significantly autistic and even so, Emily's music
has reached into her and she sings and hums those wonderful lyrics throughout her day. Many Thanks
"
Merci Emily !

dimanche 9 décembre 2007

Le bâteau ivre


Quand j'ai connu ma femme, c'était en 1966, elle avait un coffret édité par la "Guilde du disque" intitulé "Plaisir de la poésie" constitué de 5 disques 33 tours. Et c'est sur un vieux Teppaz que l'on pouvait entendre cette anthologie de poèmes déclamés par toutes les plus belles voix de l'époque.

Maintenant que notre dernière platine a rendu l'âme depuis longtemps, nous n'écoutions plus ces disques. Mais comme je l'ai dit autre part, l'acquisition du tourne-disques USB2.0 change tout, et nous avons tout basculé sur CD.

Je vous propose ici la version du Bâteau ivre de Rimbaud lue par Jean Negroni.

Le bateau ivre - Rimbaud (par Jean Negroni)  

vendredi 7 décembre 2007

Cuisine italienne vs Mac Donald's à Altamura

Plutôt que de paraphraser une lecture récente, je vous cite ici une amusante histoire, tirée du livre de Jacques Saint Victor "Le Roman de L'Italie Insolite", Editions du Rocher (2007) :

"... Dans cette bourgade oubliée, en 2001, pour une raison étrange Mac Donald's, le roi de la restauration rapide, célèbre dans le monde entier pour ses Big Mac, ses frites grasses et ses Chicken Mac Nuggets, a décidé de s'implanter. Pourquoi Altamura ? Les as du marketing ont-ils oublié de s'informer ? La petite cité est célèbre dans tout le mezzogiorno, y compris jusqu'à Rome, pour son pain particulier, à l'ancienne, le pain d'Altamura, très apprécié des gastronomes italiens. A moins que, conscients de cette réalité, les princes du fast-food aient justement décidé une épreuve de force avec la cuisine traditionnelle. Dans les deux cas, bien
mal leur en prit. Car en quelques semaines, les managers mesuraient leur erreur. Après de bons débuts, liés à l'attrait de la nouveauté, ainsi qu'à une salle climatisée, bien utile dans ce sud étouffant, le Mac Do a vu très vite sa fréquentation péricliter. Entre-temps, les boulangers de la ville se sont mobilisés.
Ils ont proposé des pizzas et des fouaces de tout genre, avec des produits locaux de qualité et des prix alignés sur ceux du géant américain. Il en allait de l'honneur même du pain d'Altamura !... Au bout de trois ans et d'un changement de direction, les dirigeants du géant américain ont tiré le bilan amer de l'expérience : le Mac Donald's d'Altamura n'est pas rentable."
Et l'auteur de tirer une morale à l'attention de la cuisine française, la meilleure du monde, n'est-ce pas ?

"La leçon d'Altamura, c'est de l'anti-José Bové à l'état brut. Loin de détruire Mac Do par la force, Altamura l'a combattu sur son propre terrain, celui de la concurrence [...] fast food qui, au moins, offrent des menus rapides. En Italie, la cuisine populaire, celle de la trattoria ou de la tavola calda, a su conserver sa tradition millénaire."
Dans la vie de tous les jours, le Français urbain a le choix entre une nourriture de bistrot, souvent bâclée, qui oscille entre le sandwich frustant ou un plat approximatif singeant la grande cuisine sans être à la hauteur. Guère étonnant qu'il fréquente les comptoirs poisseux des
En France, chacun se le dit, notre "grande cuisine" est la meilleure du monde. Nos chefs dissertent dans des livres et à la télévision avec une assurance de philosophes. Rien de tel en Italie où le monde culinaire est plus modeste [...] Pour contrer Mac DO, la violence est l'ultime parade d'un peuple dont la cuisine s'est éloignée, de longue date, d'une tradition simple, pour ne pas dire pauvre.

jeudi 6 décembre 2007

Une belle histoire le matin en me levant

Quand nous avons nos petits-enfants à coucher le soir chez nous, on leur raconte une belle histoire avant de se coucher. Et ils s'endorment heureux...
Moi, le matin en me réveillant, je prends mon café, j'ouvre la radio et j'écoute Nicolas Sarkozy me raconter une belle histoire, toute nouvelle.

Ce matin, c'était sa communication en ondes courtes avec Ingrid Bétancourt. Plus émouvant, tu meurs. Evidemment, j'apprécie ce qu'il fait pour cette femme, mais trop, c'est trop, surtout quand c'est systématiquement mis en ondes...

France Inter le 6-12-2007 8 heures (28 secondes)&nbsp


On avait eu droit au "Grenelle de l'environnement", c'était beau comme tout. Du coup, on va avoir droit à une grêle de Grenelle qui vont nous tomber dessus. Avec des lendemains qui déchantent comme quand on lit ensuite dans Le Monde (5 décembre, page 8) le projet de loi qui suit ce Grenelle de l'Environnement :

La loi doit s'appuyer "sur la liberté de consommer et de produire avec ou sans organisme génétiquement modifié".
Le temps que l'on se rende compte que l'on s'est fait rouler dans la farine, on se retrouve devant son café du matin, on ouvre la radio, et en route pour une nouvelle belle histoire de ce bon Nicolas. Qu'est-ce qu'il nous a trouvé pour aujourd'hui ?


Mise à jour du 17 décembre :



De mieux en mieux, l'idylle de mon Président avec Carla Bruni !!! Moi qui croyais qu'avec Rachida...

dimanche 2 décembre 2007

La guerre du Tonkin de Louis Froment


Louis Froment (1859-1951) est mon arrière grand-père maternel, originaire de Villefranche de Rouergue dans l'Aveyron.

On le voit ici sur sa moto un peu après la guerre de 39-45, il était toujours alerte à près de quatre-vingt dix ans. Je me rappelle bien l'avoir vu quand nous étions passés chez nos grands-parents, probablement au retour du Maroc où nous sommes nés mes soeurs et moi.

Sur cette photo, on le voit entre ma soeur Michou et moi. Dans l'enregistrement qu'elle a fait en 1973 de notre grand-père Fernand, j'ai repris 3 minutes dans lesquelles il parle de Louis Froment, et plus particulièrement de sa guerre du Tonkin (1884-85) dans laquelle il s'était engagé.

Louis Froment au Tonkin 3mn15

Fernand racontait comment son beau-père Louis Froment était obligé de tremper le canon de son fusil dans le Yang Tse Kiang (*) pour le refroidir tellement il tirait de coups de fusil !!! On apprend aussi qu'il n'avait jamais écrit à ses parents durant son séjour en Extrême-Orient, et que sa mère, inquiète, s'était vue dire par une cartomancienne qu'elle ne reverrait plus son fils. Et que Louis à son retour était allée voir cette diseuse de bonne/mauvaise aventure pour lui donner une paire de claques...Ci-dessous, une "image d'Epinal" évoquant cette guerre du Tonkin.


(*) Comme le dit à juste titre le commentaire, il ne s'agit pas du Yang Tse Kiang, mais plutôt du Fleuve Rouge probablement.

jeudi 29 novembre 2007

In Our Dreams

Un autre très beau morceau du concert d'Emily Loizeau à Saint Pierre de Chartreuse le 19 juillet 2007 (enregistrement et diffusion par TV8 Mont Blanc).



It's a magical affair / We are carried in the air
And they take us by the hand / In the place where they stand

And they call us by our names / And they say we haven't changed
And we know they don't lie / If they did they wouldn't cry

And we keep them in our hearts / And our sleep keeps us apart
And the wind fails our sail / And the wind fails our sail

Sometimes they remain in silence / Sometimes they provoke violence
We are weak and they are strong / They can carry us along

And in everything they say / There is a rule that we obey
We need to stay together / 'Cause their words we need to gather

We are the sailors of the dark / We are the sailors of the dark
It's a magical affair / When they whisper in the air

And the stories that they tell/ We dont't know, but we know well

lundi 26 novembre 2007

Design calamiteux

J'ai parlé précédemment d'un exemple de design que j'avais qualifié de "crapuleux". Cette fois-ci, je voudrais évoquer le cas du chargeur de mon téléphone portable.

Même s'il a plus de 3 ans d'âge, il s'agit d'un exemple de conception incompréhensible de la connexion de mon portable à son chargeur.

Comme on le voit sur la photo, la connexion avec le chargeur se fait par un embout plat, assez large, flanqué de deux ergots. Les ergots, au repos, sont écartés, et donc pour entrer le connecteur, on appuie sur deux "poussoirs" qui les font rentrer. Quand on lâche ces poussoirs, les ergots ressortent à l'intérieur et bloquent la connexion.

Evidemment, ces ergots qui dépassent ont tôt fait de se tordre, de s'écarter et il faut alors faire des contorsions pour arriver à introduire cet emboût dans le téléphone.

Et pour le transport en voyage, je scotche minutieusement l'ensemble pour éviter les dommages à ces fameux ergots. Quand je vous disais "calamiteux"...