samedi 15 décembre 2007

Medan-Djojakarta sur Garuda Airlines

En juillet 1992, à l'occasion d'un congrès à Tokyo, nous en avons profité avec mon épouse pour faire un voyage de 3 semaines en Indonésie. En nous débrouillant sur place par nous-même, cela s'est remarquablement bien passé dans un pays que nous avons beaucoup apprécié. Je serai moins enthousiaste sur la compagnie aérienne locale, le voyage de Medan (sur Sumatra) à Djojakarta (sur Java) via Djakarta nous ayant donné de belles frayeurs. Jugez-en plutôt.

Départ de Médan vers midi, en vue d'une arrivée en fin d'après-midi à Djojakarta après l'escale de Jakarta. Mais au bout de 40 minutes d'attente dans ce premier avion, on redescend pour en prendre un autre 1 heure après. Pas d'explications, mais on est encore dans les temps pour la correspondance.

A Djakarta, on embarque sur un Boeing 737, point fixe en début de piste, l'avion s'élance, prend de la vitesse et, sur le point de quitter la piste, freinage à mort pour s'arrêter en bout de piste. Sans encombre. Le capitaine nous explique qu'il y a eu une "red light" et qu'il a préféré interrompre le décollage. Retour en zone de départ, cela traîne et on patiente avec un carton repas tristounet.

Et on repart à la nuit tombante pour l'embarquement suivant. En vérifiant bien que le Boeing 730 n'est pas le même que le précédent ! Décollage OK, mais bruits sous l'avion au moment de rentrer le train d'atterrissage. L'avion se met en palier et commence à tourner. Comme je fais souvent des plaisanteries d'humour noir à ma femme qui a très peur en avion, je lui dis "Tu vas voir, on va revenir à l'aéroport". Elle me dit d'arrêter de plaisanter, mais effectivement, l'avion se met en descente et entame l'approche. On atterrit correctement, mais en regardant par le hublot au virage en bout de piste, je vois 5 camions incendie devant l'avion, et 5 autres derrière... Et le capitaine de nous confirmer que l'on a fait un "Emergency landing". Mais l'avion est arrêté en bon état. Arrêté, c'est le terme qui convient car le pilote a beau mettre les gaz à fond, l'avion vibre de partout mais refuse d'avancer. Une dizaine de minutes plus tard, un gros camion vient se placer devant l'avion pour le tirer, on entend le rugissement de ses moteurs mais rien à faire. Les bruits suivants sont ceux d'une masse violemment frappée sur le train d'atterrissage pour essayer de le débloquer. Jusqu'au moment où un camion viendra nous chercher pour nous ramener à la salle d'embarquement. Il est 22:30 et on nous dit qu'il est trop tard pour décoller avec un autre avion, que l'on va nous amener à l'hotel pour reprendre le 1er vol pour Djojakarta le lendemain à 6 heures.

On arrive après minuit dans un hotel de luxe, le temps de s'endormir pour un court sommeil, on est réveillé par un serveur qui nous apporte un "Welcome tea"... Quelques brèves heures plus tard, nous faisons le dernier vol qui se passe bien.

Mais il nous aura fallu prendre en tout 5 avions et 20 heures pour rallier Djojakarta.
Conclusion concernant Garuda Airlines : leurs avions sont plutôt mauvais, leurs pilotes plutôt bons, tant mieux...

2 commentaires:

Vincent a dit…

Bonjour, pourquoi avez vous mis les photos de ses deux statuettes?
Cordialement.
Vincent

Jean-Claude a dit…

Parce que ce sont des souvenirs que j'ai ramenés d'un antiquaire de DjoDjakarta. Pas de rapport avec le sujet, mais elles sont jolies, c'est tout.
Ce sont des petites marionnettes javanaises qui servent aux enfants à s'entraîner à leur manipulation. On voit les baguettes accrochées à leurs bras articulés.
Amitiés. JC