Si le Mexique et le Guatemala nous avaient enthousiasmés en 1972/73, malgré la mésaventure que je relate dans cet autre billet, le Belize (le Honduras Britannique d'antan) fut pour nous un enfer. Je vous propose une visite en 24 heures chrono, le temps d'y passer une nuit et de fuir en vitesse.
Nous arrivions de Tikal au Guatemala, en camping-car Volkswagen avec nos 2 enfants. Arrêt à la frontière comme il se doit. Ma femme, parlant l'espagnol correctement, commence à répondre à l'officiel qui pose des questions sur nos passeports. Ce dernier s'offusque et exige que l'on parle en anglais. Ce que je fais, non sans difficultés pour comprendre mon interlocuteur dont l'anglais était approximatif. Mais peut-être voulait-il en remontrer à ses adjoints...
Puis départ en direction de la capitale par une route remplie de nids de poules nombreux et profonds. Ce qui nous oblige à rouler à petite vitesse. Des jeunes gens au bord de cette route qui font de l'auto-stop le pouce de la main droite levé, la main gauche tenant une pierre qu'ils nous lancent dessus après notre passage !
Arrivés à Belize City, la capitale, nous nous dirigeons vers le bon hôtel de la ville indiqué dans le guide ; après tous ces jours dans la jungle, nous avons hâte de nous refaire une santé dans un endroit confortable. C'est un hôtel assez british, la dame qui nous accueille regarde de haut ces jeunes voyageurs fatigués et déclare que, non, il n'y a pas de chambre libre.
On se replie sur le second hôtel du guide, d'un genre plus "tropical" quand on franchit la porte d'entrée. Tables et sièges en rotin mal rangés , ventilateur qui ronronne au plafond, un patron vaguement indien mal rasé, un chapeau de paille informe sur l'arrière de la tête. Il nous propose une chambre à une trentaine de dollars. A cette époque et avec notre budget, cela faisait cher, surtout pour un endroit qui nous faisait craindre le pire. On demande à voir la chambre, le patron nous dit "D'accord, mais vous payez avant !"
De guerre lasse, on se met alors à la recherche d'un autre logement indiqué dans le guide ; c'était une dame d'origine espagnole qui, elle, se révéla aimable. Ce fut d'ailleurs la seule de ce séjour au Belize ! On passe une nuit médiocrement installés dans une chambre minuscule : pas question de laisser la porte de la penderie ouverte pour faire le tour du lit... Au petit matin, c'était un dimanche, on aperçoit par la fenêtre des dames noires qui allaient à l'église, habillées de robes mousseuses aux couleurs pastel assorties à de volumineux chapeaux à fleurs. On aurait dit certaines vieilles anglaises, et c'étaient bien à ces dernières que ces mamas souhaitaient ressembler !
Et on réalisait que ce pays était un mélange d'indiens descendants des Mayas, d'espagnols colonisateurs, de noirs issus des esclaves importés de Jamaïque, le tout saupoudré d'anglais habiles à profiter des conflits raciaux. Quand on ajoutait tous les métissages intermédiaires, on aboutissait à une mosaïque où tout le monde semblait se haïr consciencieusement.
On a rapidement quitté Belize City. En demandant la route vers le Mexique à un agent de police, on s'est vu répondre d'aller se renseigner au Ministère des Transports un peu plus loin !
A midi, on était à la frontière du Mexique à Chetumal, avec le sentiment de retrouver, ouf! un pays civilisé.
Nous arrivions de Tikal au Guatemala, en camping-car Volkswagen avec nos 2 enfants. Arrêt à la frontière comme il se doit. Ma femme, parlant l'espagnol correctement, commence à répondre à l'officiel qui pose des questions sur nos passeports. Ce dernier s'offusque et exige que l'on parle en anglais. Ce que je fais, non sans difficultés pour comprendre mon interlocuteur dont l'anglais était approximatif. Mais peut-être voulait-il en remontrer à ses adjoints...
Puis départ en direction de la capitale par une route remplie de nids de poules nombreux et profonds. Ce qui nous oblige à rouler à petite vitesse. Des jeunes gens au bord de cette route qui font de l'auto-stop le pouce de la main droite levé, la main gauche tenant une pierre qu'ils nous lancent dessus après notre passage !
Arrivés à Belize City, la capitale, nous nous dirigeons vers le bon hôtel de la ville indiqué dans le guide ; après tous ces jours dans la jungle, nous avons hâte de nous refaire une santé dans un endroit confortable. C'est un hôtel assez british, la dame qui nous accueille regarde de haut ces jeunes voyageurs fatigués et déclare que, non, il n'y a pas de chambre libre.
On se replie sur le second hôtel du guide, d'un genre plus "tropical" quand on franchit la porte d'entrée. Tables et sièges en rotin mal rangés , ventilateur qui ronronne au plafond, un patron vaguement indien mal rasé, un chapeau de paille informe sur l'arrière de la tête. Il nous propose une chambre à une trentaine de dollars. A cette époque et avec notre budget, cela faisait cher, surtout pour un endroit qui nous faisait craindre le pire. On demande à voir la chambre, le patron nous dit "D'accord, mais vous payez avant !"
De guerre lasse, on se met alors à la recherche d'un autre logement indiqué dans le guide ; c'était une dame d'origine espagnole qui, elle, se révéla aimable. Ce fut d'ailleurs la seule de ce séjour au Belize ! On passe une nuit médiocrement installés dans une chambre minuscule : pas question de laisser la porte de la penderie ouverte pour faire le tour du lit... Au petit matin, c'était un dimanche, on aperçoit par la fenêtre des dames noires qui allaient à l'église, habillées de robes mousseuses aux couleurs pastel assorties à de volumineux chapeaux à fleurs. On aurait dit certaines vieilles anglaises, et c'étaient bien à ces dernières que ces mamas souhaitaient ressembler !
Et on réalisait que ce pays était un mélange d'indiens descendants des Mayas, d'espagnols colonisateurs, de noirs issus des esclaves importés de Jamaïque, le tout saupoudré d'anglais habiles à profiter des conflits raciaux. Quand on ajoutait tous les métissages intermédiaires, on aboutissait à une mosaïque où tout le monde semblait se haïr consciencieusement.
On a rapidement quitté Belize City. En demandant la route vers le Mexique à un agent de police, on s'est vu répondre d'aller se renseigner au Ministère des Transports un peu plus loin !
A midi, on était à la frontière du Mexique à Chetumal, avec le sentiment de retrouver, ouf! un pays civilisé.
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