jeudi 22 janvier 2009

Des subprimes à Madoff

Dans son édition du 17 janvier 2009, Le Monde propose un article, Les rabatteurs au coeur d'une arnaque mondiale, qui m'a rappelé le billet que j'écrivais en septembre 2007 à propos du placement qu'avait fait une amie. J'y écrivais notamment :

" Il y a un an, mon amie O., proche de la retraite me parlait de son petit capital à placer pour plus tard. Le confier à la banque lui rapportait entre 1,50% et 2%, ce qui la choquait alors que certains "gestionnaires de fortune" promettaient entre 8% et 10%. Je lui ai dit qu'un tel rendement avec un tout petit peu de garantie, cela n'existait pas !... Mais elle a quand même placé son argent ainsi.
Il y a six mois, quand je lui en reparlais, elle me disait qu'elle recevait des relevés mensuels faisant état d'intérêts entre 7% et 9%...
"
A cette époque-là, je me disais qu'avec les subprimes, elle risquait de perdre une partie de son pécule. Mais je ne lui ai pas conseillé de retirer ses billes pendant qu'il était encore temps, même si elle y devait y perdre un peu en route. C'était difficile de lui donner un tel conseil, et qui suis-je d'ailleurs pour lui prodiguer des conseils financiers ? Dommage quand même...

Car depuis sont arrivées et la crise financière, et l'affaire Madoff. Et donc quand je lis l'article du Monde, je me dis que cela sent le roussi pour mon amie. D'autant plus que son "gestionnaire de fortune rabatteur" est mort entretemps (rien n'indique que ce n'est pas de mort naturelle), que tout est maintenant bloqué à la commission bancaire et que c'est désormais le black-out total sur ce qu'est devenu son investissement. Est-il même censé de s'en remettre à un avocat pour tenter de récupérer un placement qui s'est peut-être évanoui ?


Et rétrospectivement je me dis que si elle avait effectivement retiré son argent l'année dernière, dans l'hypothèse où son rabatteur l'avait bien placé dans du "Madoff", mon amie aurait fait du 7%/9% d'intérêt !!! Comme tous ceux qui se sont retirés à temps et dont on n'entend pas parler d'ailleurs...

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