mercredi 12 septembre 2007

Subprime : qui perd, qui gagne ?

Il y a un an, mon amie O. de Genève, proche de la retraite me parlait de son petit capital à placer pour plus tard. Le confier à la banque lui rapportait entre 1,50% et 2%, ce qui la choquait alors que certains "gestionnaires de fortune" promettaient entre 8% et 10%. Je lui ai dit qu'un tel rendement avec un tout petit peu de garantie, cela n'existait pas !... Mais elle a quand même placé son argent ainsi.
Il y a six mois, quand je lui en reparlais, elle me disait qu'elle recevait des relevés mensuels faisant état d'intérêts entre 7% et 9%...
Depuis est arrivé l'affaire des "subprimes", même si la crise immobilière aux Etats-Unis date maintenant de 2 ans. Je recopie ici ce qu'en disait Gérard Verna récemment dans son blog "La vie n'est pas juste" :

Le pauvre et le golden boy : histoires de subprimes
La crise financière actuelle me semble être très révélatrice de la cupidité et du cynisme qui règnent sur le monde de la finance dont les responsables, jusqu’à certains assez bas échelons, sont si scandaleusement payés qu’ils n’ont plus aucun contact avec la réalité quotidienne.
L’idée de « subprime » est contraire à la morale et à la raison. Elle consiste à prêter, de l’argent, à des taux plus élevés que ceux du marché, pour permettre d’acheter une maison à des gens qui n’auront probablement pas les moyens de la payer et ne satisfont déjà pas aux obligations d’un crédit normal.
Un petit golden boy a inventé ça, le nez probablement plein de cocaïne, dans un passé récent où la situation lui permettait de ne prendre aucun risque : Il prenait sa garantie sur la maison et en cas de défaut de paiement la faisait revendre. Comme le marché immobilier était alors en pleine expansion – comme en France actuellement – il était sûr que la maison aurait pris de la valeur et qu’il n’y avait donc aucun risque.
Mais, comment résister à une mauvaise combine qui marche ? Après une ligne de coke de plus, il est facile de décider d’étendre le dispositif pour montrer à tout le monde à quel point on est malin. Jusqu’au jour où on s’aperçoit qu’on a tellement vendu de maisons à des pauvres que le marché immobilier est en train de s’effondrer et qu’il n’y a plus personne pour racheter les maisons de pauvres que cherchent à vendre les pauvres en faillite.
Salauds de pauvres ! Ils nous ont encore tout foutu en l’air !
Je n'ose plus évoquer cette histoire avec mon amie O.

Mais mon impression, c'est qu'au moins deux groupes ont trinqué : le jeune couple californien qui a perdu sa maison, et la pré-retraitée européenne qui a vu fondre son pécule...

Aux deux bouts de la chaîne. Quid entre les deux ???

http://verna.blog.lemonde.fr/2007/08/17/le-pauvre-et-le-golden-boy-histoires-de-subprimes/

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