Ci-dessous un morceau de l'ascendance de mon grand-père maternel Fernand Saunal, qui illustrera les conditions dans lesquelles j'ai failli avoir des ancêtres dauphinois et bretons.
Je suis donc allé aux archives de l'état civil de Grenoble où j'ai retrouvé la naissance de Joséphine Andréanne LE BARBOU.
Un livret de famille est le point de départ idéal pour des recherches généalogiques. Celui de mon arrière grand-père Félix Saunal m'a lancé sur la voie de potentiels ancêtres dauphinois, puisque son épouse, modiste, était née à Grenoble.
Je suis donc allé aux archives de l'état civil de Grenoble où j'ai retrouvé la naissance de Joséphine Andréanne LE BARBOU.
Un livret de famille est le point de départ idéal pour des recherches généalogiques. Celui de mon arrière grand-père Félix Saunal m'a lancé sur la voie de potentiels ancêtres dauphinois, puisque son épouse, modiste, était née à Grenoble.
Les surprises commençaient !
Tout d'abord, la petite Joséphine n'avait pas de papa, du moins le jour de sa naissance. Car en marge de l'acte de naissance était portée la mention
" L'enfant a été légitimé par le mariage de ses père et mère François LE BARBOU et Marie HERMET célébré à Besançon (Doubs) le 22 décembre 1863 ".
Ni une ni deux, lettre à la Mairie de Besançon pour obtenir une copie de l'acte de mariage des "parents" de Joséphine. Et là, me voilà avec des ancêtres bretons puisque François LE BARBOU était né à Saint Thurien dans le Finistère...
Pour autant qu'il soit le vrai père de Joséphine. En effet, chose curieuse, sur son acte de naissance apparaissait comme témoin le "sieur André BARBOU, garçon de magasin, âgé de 60 ans" (pas de LE devant le patronyme). M'intéressant à cet André Barbou, je constate qu'en mars de la même année 1862 de la naissance de Joséphine Andréanne est née une autre Barbou, Joséphine Anne, couturière et fille du susnommé André Barbou. Dans les deux cas aussi est citée l'accoucheuse, une certaine Marie Fauchet, 60 ans.
Bizarre quand même ces prénoms Joséphine Anne, André, et Joséphine Andréanne autour de ce même patronyme Barbou sachant qu'apparaît l'année suivante à Besançon mon ancêtre François Le Barbou...
Mais revenons à la maman de Joséphine Andréanne. Dans l'acte de naissance de sa fille elle est mentionnée comme " Marie Hermet, domestique, âgée de 27 ans, née à Saint Sever (Aveyron), domiciliée à Grenoble ".
Et donc en guise d'ancêtres dauphinois, je tombe sur une native de l'Aveyron. Et de pas n'importe où en Aveyron puisque Saint Sever du Moustier est le lieu de naissance du futur mari de sa fille Joséphine !!! Autrement dit, cette Marie Hermet avait quitté son Aveyron natal pour se retrouver domestique à Grenoble, puis mère célibataire (on disait alors "fille-mère"). Est-ce la misère qui l'avait faite se placer comme domestique dans une famille à 500 kilomètres de là ? Avait-elle été éloignée par ses parents justement parce qu'elle était tombé enceinte au village ? Ou bien peut-être avait-elle suivi quelque colporteur dont elle serait tombée amoureuse ? Toujours est-il que sa fille Joséphine Andréanne a dû retourner chez ses grand-parents en Aveyron et y a fait la connaissance de son mari Félix Saunal.
Quid toutefois de mes ancêtres bretons ? A la mairie de Saint Thurien (Finistère sud), je n'ai pas trouvé trace ni de François Le Barbou (né en 1826), ni de son père Jean, les archives étant parties à Quimperlé. Je n'ai trouvé que l'acte de décès de la mère de François Renée Le Bail, morte mendiante en 1835 et dont j'ai parlé dans un autre billet. Aucune mention du mari Jean, avait-elle été abandonnée ? Où était son fils de 9 ans au moment où elle est morte ? A cette époque-là sévissait une grande misère dans ces régions, le père est-il parti avec son fils pour essayer de survivre ?
Ce nom de Le Barbou sonnait bien breton, j'en ai donc cherché sur le minitel pour tenter de retrouver cette famille bretonne. On en trouve aucun ! Actuellement, il n'y a que 11 Barbou (sans LE) dans le Finistère, comme le André de Grenoble.
En définitive, probablement se sont retrouvées à Grenoble la fuite de deux misères. Celle de Marie Hermet quittant son Aveyron de chataîgnes et de lait de brebis. Et celle d'un Le Barbou et son fils abandonnant une femme et mère qui finira mendiante...
En définitive, probablement se sont retrouvées à Grenoble la fuite de deux misères. Celle de Marie Hermet quittant son Aveyron de chataîgnes et de lait de brebis. Et celle d'un Le Barbou et son fils abandonnant une femme et mère qui finira mendiante...
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