J'ai connu Jean de Kervasdoué au début des années 70 alors que je préparais, avec un petit groupe de français, un PhD à l'Université du Texas à Austin. Fiers de nos compétences croissantes dans la langue anglaise, nous lui avions donné un surnom : de Kervas-gifted ! Et doué, il l'était. Il a depuis fait une brillante carrière dans le domaine de la santé, qu'il termine au CNAM.
Il publie de temps en temps des articles dans le Monde, du genre de ceux qu'on lit jusqu'au bout.
Ci-dessous un extrait de son dernier article dans Le Monde du 14 septembre 2007, dans lequel il continue de plaider pour une réduction des dépenses du système de santé français :
Si je multiplie ces 222 euros par les soixante millions de français, cela fait près de 14 milliards d'euros. Soit exactement le déficit de la sécurité sociale prévu pour cette année ! Etonnant, non ?
Il publie de temps en temps des articles dans le Monde, du genre de ceux qu'on lit jusqu'au bout.
Ci-dessous un extrait de son dernier article dans Le Monde du 14 septembre 2007, dans lequel il continue de plaider pour une réduction des dépenses du système de santé français :
Le déficit officiel de la Sécurité sociale atteindrait, nous dit-on, 12 milliards d'euros. En réalité, il dépassera les 14 milliards.Plutôt que d'aller voir chez le voisin comment il pourrait limiter ses dépenses de santé, je me suis demandé comment moi je pourrais le faire... J'ai repris tous mes relevés de dépenses sur une année, voilà ce que cela donne :
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Peu importe que d'autres pays dont la population est plus âgée et la médecine plus moderne (Japon) aient des résultats sanitaires meilleurs en consacrant 2 % à 3 % de leur PIB de moins que la France à leur système de soins (Italie, Espagne, Suède)... L'hypocondrie des Français résonne avec l'intérêt des acteurs du système de santé et le déficit se creuse dans l'indifférence.
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On arrive à contrôler les dépenses de soins si, et seulement si, l'on croit que c'est possible et légitime. La Suède, le pays le plus dépensier des années 1970, a obtenu des résultats spectaculaires tant du point de vue économique que sanitaire : elle a la plus longue espérance de vie en Europe et ne consacre à ses soins « que » 9 % du PIB, soit 2 points de moins que la France (de l'ordre de 38 milliards d'euros).
- Médecin : 131 euros
- Pharmacie : 284 euros
- Laboratoire AM : 110 euros
- Radio : 157 euros
- Kinésithérapeute : 159 euros
- Suite à des douleurs à la nuque, j'ai fait une radio qui n'a rien révélé de particulier, soit 63 euros. Deux jours après, les douleurs avaient disparu.
- J'ai fait une série de séances de kinésithérapie pour tenter d'assouplir mon épaule opérée il y a une quinzaine d'années, soit 159 euros. Malgré un kiné irréprochable (ils ne le sont pas tous...), je me retrouve plusieurs mois après dans une situation identique, ni mieux, ni moins bien.
Si je multiplie ces 222 euros par les soixante millions de français, cela fait près de 14 milliards d'euros. Soit exactement le déficit de la sécurité sociale prévu pour cette année ! Etonnant, non ?
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